Conclavoscope - Analyse des Cardinaux de l'Église Catholique

Positionnement idéologique et pastoral des cardinaux

Prochain conclave dans :

Les Papabili pour le Conclave 2025

Avec la mort du Pape François, de nombreux regards se tournent vers le prochain conclave. Voici les "papabili" : les cardinaux considérés comme les plus susceptibles de succéder à François. Cette analyse présente les candidats les plus probables, regroupés selon leurs tendances théologiques et pastorales.

Un "papabile" est un cardinal considéré comme ayant de bonnes chances d'être élu pape lors d'un prochain conclave. Cette page présente une analyse des principaux candidats potentiels classés par tendance idéologique.
Répartition idéologique des papabili

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Cardinaux Traditionalistes

Ces cardinaux sont fermement attachés à la Tradition catholique et s'opposent fermement aux réformes récentes, notamment à la restriction de la messe tridentine, aux accords secrets avec la Chine, à la communion pour les divorcés remariés et aux bénédictions des couples de même sexe.

Papabile principal
Robert Sarah
Robert Sarah
Guinea, 79 ans
Très conservateur
Parcours et fonctions

Né le 15 juin 1945 à Ourous, en Guinée, Robert Sarah est ordonné prêtre en 1969. À 34 ans, en 1979, il devient archevêque de Conakry, le plus jeune évêque catholique de l'époque. Il occupe ce poste jusqu'en 2001, période durant laquelle il résiste au régime marxiste de Sékou Touré, défendant la liberté religieuse et l'autonomie de l'Église. (Cardinal Robert Sarah: A Leading Contender for the Pope Office, Pope Francis accepts Cardinal Robert Sarah's resignation from ...)

En 2001, il est nommé secrétaire de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, puis président du Conseil pontifical Cor Unum en 2010. La même année, il est créé cardinal par Benoît XVI. En 2014, le pape François le nomme préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 2021. (Pope Francis accepts Cardinal Robert Sarah's resignation from ..., 14 cardinals will no longer be electors at the end of 2025 - Aleteia, Le cardinal Sarah ne sera bientôt plus électeur du Conclave - Aleteia)

Auteur de plusieurs ouvrages influents tels que Dieu ou rien (2015), La force du silence (2016) et Le soir approche et déjà le jour baisse (2019), il est reconnu pour sa défense des valeurs traditionnelles de l'Église.

Analyse de ses chances d’élection comme pape
Points forts et atouts
  • Expérience et stature internationale : Avec plus de 40 ans de service épiscopal et des postes clés au Vatican, il possède une connaissance approfondie de l'Église universelle.
  • Figure spirituelle respectée : Ses écrits et prises de position en font une référence pour de nombreux fidèles attachés à la tradition.
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection
  • Positionnement conservateur : Ses positions tranchées sur des sujets sensibles peuvent susciter des réticences parmi les cardinaux plus progressistes.
  • Relations avec le pape François : Bien qu'il ait toujours affirmé sa loyauté, certaines de ses interventions ont été perçues comme critiques envers les orientations du pape François.
Positionnement idéologique

Cardinal Sarah est identifié comme une figure conservatrice, attachée à la liturgie traditionnelle et aux enseignements moraux classiques de l'Église. Il critique la sécularisation et défend une vision de l'Église centrée sur la prière, le silence et la fidélité doctrinale.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Il bénéficie du soutien de cardinaux partageant ses convictions traditionnelles, notamment en Afrique et en Europe. Cependant, la majorité des cardinaux électeurs ayant été créés par le pape François, son influence pourrait être limitée face à des candidats plus alignés avec les réformes récentes.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report

Cardinaux Conservateurs

Ces cardinaux sont alignés sur la ligne ratzingérienne et sont plus conservateurs d'un point de vue théologique, moral et pastoral, tout en acceptant le Concile Vatican II et ses réformes.

Papabile principal
Gerhard Ludwig Müller
Gerhard Ludwig Müller
Germany, 77 ans
Conservateur
Parcours et fonctions

Né le 31 décembre 1947 à Finthen, près de Mayence (Allemagne), Gerhard Ludwig Müller a été ordonné prêtre en 1978. Docteur en théologie sous la direction du cardinal Karl Lehmann, il a consacré sa thèse à Dietrich Bonhoeffer. En 1986, il devient professeur de théologie dogmatique à l’université Ludwig-Maximilian de Munich. (Gerhard Ludwig Müller - Wikipedia, Gerhard Ludwig Müller, Liberation Theology Interview with Archbishop Gerhard Ludwig Müller)

Nommé évêque de Ratisbonne en 2002 par Jean-Paul II, il se distingue par sa proximité avec Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, qui le charge de l’édition allemande de ses œuvres complètes.

En 2012, Benoît XVI le nomme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, poste qu’il occupe jusqu’en 2017. Il est créé cardinal par le pape François en 2014. (Cardinal Gerhard Müller: le pape au COE, un bon signe pour l'œcuménisme ..., Gerhard Ludwig Müller Biography - Pantheon World)

Influence actuelle

Depuis la fin de son mandat à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Müller est devenu l’une des principales figures du courant conservateur au sein de l’Église catholique. Il critique régulièrement certaines orientations du pontificat de François, notamment en matière de doctrine et de discipline sacramentelle. (Cardinal Gerhard Müller: le pape au COE, un bon signe pour l'œcuménisme ..., Gerhard Ludwig Müller)

Analyse de ses chances d’élection
Points forts et atouts
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection
  • Relations tendues avec le pape François, qui ne lui a pas renouvelé son mandat en 2017.
  • Positionnement perçu comme rigide par certains cardinaux.
  • Âge avancé (77 ans), ce qui pourrait être un facteur défavorable dans la perspective d’un pontificat long. (These well-known cardinals will elect the next pope - English)
Positionnement idéologique

Le cardinal Müller est identifié comme un représentant du courant conservateur. Il insiste sur la fidélité à la doctrine traditionnelle de l’Église et exprime des réserves sur certaines évolutions pastorales récentes, notamment en matière de morale sexuelle et de discipline sacramentelle.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Bien que nommé cardinal par François, il est proche des milieux conservateurs, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Cependant, la majorité des cardinaux électeurs ayant été créés par François, son influence directe au sein du collège électoral est limitée. (Cardinal Müller: Church risks split if it elects a liberal pope)

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Daniel Fernando Sturla Berhouet
Daniel Fernando Sturla Berhouet
Uruguay, 65 ans
Conservateur
Parcours et fonctions

Né le 4 juillet 1959 à Montevideo (Uruguay), Daniel Fernando Sturla Berhouet est le plus jeune d'une fratrie de cinq enfants. Orphelin à l'adolescence, il est profondément marqué par la spiritualité salésienne, qu'il découvre au sein de l'Institut Jean XXIII de Montevideo. Il entre dans la Société de Saint François de Sales (Salésiens de Don Bosco) en 1979 et prononce ses vœux religieux le 31 janvier 1980. (Daniel Fernando Sturla Berhouet, Daniel Fernando Sturla Berhouet)

Après des études en droit civil, philosophie, sciences de l'éducation et théologie, il est ordonné prêtre le 21 novembre 1987. Il occupe ensuite divers postes de responsabilité au sein des Salésiens en Uruguay : maître des novices, directeur de l'Institut Jean XXIII, professeur d'histoire de l'Église, puis provincial de l'ordre en 2008. En 2009, il est élu président de la Conférence des religieux d'Uruguay. (Daniel Fernando Sturla Berhouet)

Le 10 décembre 2011, il est nommé évêque auxiliaire de Montevideo par le pape Benoît XVI et reçoit la consécration épiscopale le 4 mars 2012. Le 11 février 2014, le pape François le nomme archevêque métropolitain de Montevideo. Il est créé cardinal le 14 février 2015, recevant le titre de cardinal-prêtre de Santa Galla. (Daniel Fernando Sturla Berhouet, Daniel Sturla)

Au sein de la Curie romaine, il est membre de plusieurs dicastères, dont la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique, le Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, la Commission Pontificale pour l'Amérique Latine et la Commission Cardinalice de l'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique. (Daniel Fernando Sturla Berhouet)

Analyse de ses chances d’élection
Points forts et atouts
  • Proximité avec le pape François : Sa nomination rapide comme archevêque puis cardinal témoigne de la confiance que lui accorde le pape François. (Daniel Fernando Sturla Berhouet)
  • Expérience pastorale diversifiée : Son parcours au sein des Salésiens et ses responsabilités épiscopales lui confèrent une solide expérience en matière de gouvernance ecclésiale. (Daniel Fernando Sturla Berhouet)
  • Ancrage en Amérique latine : Issu d'une région dynamique de l'Église catholique, il pourrait représenter une continuité géographique après le pontificat de François.
Faiblesses et éléments limitant son élection
  • Positionnement idéologique conservateur : Bien que proche du pape François, il est perçu comme ayant des positions conservatrices, notamment sur des sujets tels que la bénédiction des couples de même sexe, ce qui pourrait susciter des réticences parmi les cardinaux progressistes.
  • Manque de visibilité internationale : Moins connu sur la scène mondiale que d'autres papabili, son profil pourrait ne pas rassembler un consensus suffisant au sein du collège cardinalice.
Positionnement idéologique

Cardinal Sturla est généralement considéré comme conservateur. Il a exprimé des critiques envers des documents tels que Fiducia supplicans, le qualifiant d'« ambigu, diviseur et confus » . Il est également sceptique quant au concept de synodalité. (Who Will Be The Next Pope? - BIG C CATHOLICS)

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

En tant que membre de plusieurs dicastères romains et figure influente en Amérique latine, il dispose d'un réseau étendu. Cependant, son influence au sein du collège des cardinaux reste modérée comparée à d'autres figures plus en vue.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Mauro Piacenza
Mauro Piacenza
Italy, 80 ans
Très conservateur
Parcours et fonctions

Né le 15 septembre 1944 à Gênes, Mauro Piacenza a été ordonné prêtre en 1969 par le cardinal Giuseppe Siri. Docteur en droit canonique de l’Université pontificale du Latran, il a exercé divers ministères pastoraux et académiques dans son diocèse natal, notamment comme enseignant en théologie dogmatique et en histoire de l’athéisme. Il a également été juge au tribunal ecclésiastique et assistant diocésain du Mouvement ecclésial d'engagement culturel. (Mauro Piacenza, Mauro Piacenza)

En 1990, il rejoint la Curie romaine au sein de la Congrégation pour le clergé, où il est successivement chef de bureau (1997), sous-secrétaire (2000), puis secrétaire (2007). En 2003, Jean-Paul II le nomme président de la Commission pontificale pour le patrimoine culturel de l’Église et évêque titulaire de Victoriana. Il est consacré évêque le 15 novembre 2003 par le cardinal Tarcisio Bertone. En 2004, il devient également président de la Commission pontificale d’archéologie sacrée. (Mauro Piacenza)

Le 7 octobre 2010, Benoît XVI le nomme préfet de la Congrégation pour le clergé et président du Conseil international pour la catéchèse. Il est créé cardinal le 20 novembre 2010, avec le titre de San Paolo alle Tre Fontane. En 2011, il est nommé président international de la fondation pontificale Aide à l’Église en détresse. (Mauro Piacenza, Mauro Piacenza)

Le 21 septembre 2013, le pape François le nomme pénitencier majeur de la Pénitencerie apostolique, charge qu’il occupe jusqu’au 6 avril 2024. Le 3 mai 2021, il est élevé à l’ordre des cardinaux-prêtres. Il atteint l’âge de 80 ans le 15 septembre 2024, perdant ainsi son droit de vote au conclave. (Mauro Piacenza, Mauro Piacenza)

Analyse de ses chances d’élection comme pape
Points forts et atouts Faiblesses et éléments limitant son élection
  • Âge avancé : ayant atteint 80 ans en septembre 2024, il n’est plus électeur au conclave et ne peut donc pas être élu pape.
  • Positionnement idéologique conservateur, pouvant être perçu comme un frein dans un contexte ecclésial en quête de réformes.
  • Moins de visibilité médiatique par rapport à d'autres cardinaux plus actifs sur la scène internationale.
Positionnement idéologique

Cardinal Piacenza est considéré comme un conservateur, attaché à la tradition et à la discipline ecclésiale. Il a souvent mis en garde contre le relativisme moral et souligné l'importance du sacrement de la confession. Son approche théologique est centrée sur la fidélité au magistère et la défense des valeurs traditionnelles de l'Église.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Bien qu'il ait été influent sous le pontificat de Benoît XVI, son influence a diminué sous le pape François. Son réseau est principalement composé de cardinaux et de prélats conservateurs. Cependant, son retrait du collège électoral limite désormais son poids dans les décisions futures.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don
Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don
Sri Lanka, 77 ans
Conservateur
Parcours et fonctions

Né le 15 novembre 1947 à Polgahawela, au Sri Lanka, le cardinal Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don est une figure éminente de l'Église catholique asiatique. Ordonné prêtre en 1975, il a poursuivi ses études à Rome, obtenant une licence en théologie biblique à l'Université pontificale urbanienne. (24 Albert Malcolm Ranjith Patabendige Stock Photos, High-Res Pictures ...)

Son parcours ecclésiastique est marqué par une alternance entre responsabilités pastorales et fonctions au sein de la Curie romaine. Il a notamment servi comme secrétaire adjoint à la Congrégation pour l'Évangélisation des peuples et comme nonce apostolique en Indonésie et au Timor oriental. En 2005, il a été nommé secrétaire de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, avant d'être nommé archevêque de Colombo en 2009. Il a été créé cardinal par le pape Benoît XVI en 2010. (Revue de presse : De quel continent viendra le prochain Pape ?, How Old Will the Next Pope Be? - National Catholic Register)

En tant qu'archevêque de Colombo, il a joué un rôle central dans la vie religieuse et sociale du Sri Lanka, notamment en appelant à la justice et à la réconciliation après les attentats de Pâques 2019. Il est également connu pour ses prises de position critiques envers certaines politiques gouvernementales sri-lankaises.

Analyse de ses chances d'élection comme pape
Points forts et atouts
  • Expérience curiale : Son service au sein de la Curie romaine lui confère une connaissance approfondie des mécanismes de gouvernance de l'Église universelle.
  • Profil liturgique traditionnel : Proche du pape Benoît XVI, il est reconnu pour son attachement à la liturgie traditionnelle, ce qui peut séduire les cardinaux souhaitant un retour à une certaine rigueur liturgique.
  • Origine asiatique : Sa provenance d'Asie, continent où le catholicisme est en croissance, pourrait représenter une ouverture vers les Églises locales de cette région.
Faiblesses et éléments limitant son élection
  • Âge avancé : À 77 ans, son âge pourrait être un facteur dissuasif pour les cardinaux souhaitant un pontificat plus long.
  • Visibilité médiatique limitée : Moins médiatisé que d'autres papabili, il pourrait souffrir d'une moindre notoriété au sein du collège des cardinaux.
Positionnement idéologique

Le cardinal Ranjith est considéré comme un conservateur, notamment en matière liturgique et doctrinale. Il est souvent associé à la ligne de pensée du pape Benoît XVI. Cependant, il n'est pas perçu comme un opposant frontal aux réformes du pape François, adoptant plutôt une posture de discrétion et de fidélité à l'institution.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Bien qu'il dispose de relations établies au sein de la Curie et parmi les cardinaux asiatiques, son influence semble limitée face aux réseaux plus étendus de certains autres papabili. Son profil pourrait néanmoins séduire une minorité de cardinaux souhaitant un retour à une certaine tradition.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Willem Jacobus Eijk
Willem Jacobus Eijk
Netherlands, 71 ans
Conservateur
Parcours et fonctions

Né le 22 juin 1953 à Duivendrecht, aux Pays-Bas, Willem Jacobus Eijk est l'un des rares cardinaux européens à combiner une formation scientifique rigoureuse avec une solide expertise théologique. Avant d'entrer au séminaire, il a étudié la médecine à l'Université d'Amsterdam et a exercé brièvement comme médecin. Il a ensuite obtenu un doctorat en bioéthique médicale à l'Université de Leyde, suivi d'un doctorat en philosophie à l'Université pontificale Saint-Thomas-d'Aquin à Rome.

Ordonné prêtre en 1985 pour le diocèse de Roermond, il a enseigné l'éthique médicale et la théologie morale, tout en siégeant au sein de l'association néerlandaise des médecins pro-vie. En 1999, il est nommé évêque de Groningue-Leeuwarden, puis en 2007, archevêque métropolitain d'Utrecht. Il est créé cardinal par Benoît XVI lors du consistoire du 18 février 2012. (Dutch Willem Jacobus Eijk Photos and Premium High Res Pictures - Getty ...)

Cardinal Eijk est membre de plusieurs dicastères romains, dont la Congrégation pour la doctrine de la foi et le Dicastère pour la santé. Il est également reconnu pour ses interventions publiques sur les questions bioéthiques, la morale sexuelle et la fidélité doctrinale, notamment dans le contexte d'une Église néerlandaise fortement sécularisée.

Analyse de ses chances d’élection
Atouts
  • Profil doctrinal clair : Eijk est l'un des rares cardinaux européens à défendre avec constance une ligne doctrinale ferme sur des sujets sensibles tels que l'euthanasie, l'avortement, le mariage et l'identité sexuelle.
  • Crédibilité intellectuelle : Sa double formation en médecine et en philosophie le rend particulièrement respecté dans les débats bioéthiques contemporains.
  • Expérience pastorale en contexte difficile : Il a dirigé l'Église néerlandaise dans un environnement de déclin rapide, ce qui lui confère une expérience précieuse face aux défis de la sécularisation.
Faiblesses
  • Origine européenne : Dans un conclave où l'attention se porte de plus en plus vers le Sud global, son profil européen peut être perçu comme moins représentatif de la dynamique actuelle de l'Église.
  • Positionnement rigide : Sa fermeté doctrinale peut être vue comme un manque d'ouverture au dialogue, notamment sur les questions pastorales complexes.
  • Visibilité internationale limitée : Bien qu'influent aux Pays-Bas et dans certains cercles romains, il reste relativement peu connu sur la scène ecclésiale mondiale.
Positionnement idéologique

Cardinal Eijk est clairement identifié comme un représentant du courant conservateur. Il s'est exprimé de manière critique sur le processus synodal en Allemagne et sur certaines orientations du Synode sur la synodalité, mettant en garde contre les risques de confusion doctrinale et de fragmentation ecclésiale. Il plaide pour une centralité du magistère romain et une fidélité stricte à la doctrine catholique.

Réseau et poids au sein du collège

Bien qu'il ne fasse pas partie des figures les plus médiatisées du collège cardinalice, Eijk bénéficie d'une estime certaine parmi les cardinaux attachés à la tradition et à la clarté doctrinale. Son élection par Benoît XVI le place dans la lignée des cardinaux nommés pour leur fidélité au magistère. Cependant, son influence reste limitée par rapport à des figures plus centrales dans la Curie ou dans les grands diocèses mondiaux.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Péter Erdő
Péter Erdő
Hungary, 72 ans
Modéré-conservateur
Parcours et fonctions

Né le 25 juin 1952 à Budapest, Péter Erdő est une figure majeure de l'Église catholique hongroise. Ordonné prêtre en 1975, il est nommé archevêque d'Esztergom-Budapest en 2002 et créé cardinal par Jean-Paul II en 2003. Il est également président de la Conférence épiscopale hongroise depuis 2005 et a présidé le Conseil des conférences épiscopales d'Europe de 2006 à 2016. (Péter Erdő)

Spécialiste reconnu du droit canonique, il a été professeur à l'Université catholique Péter Pázmány et a publié de nombreux ouvrages académiques. Son expertise théologique et juridique lui a valu une influence notable au sein du Vatican, notamment en tant que rapporteur général du Synode sur la famille en 2014. (Le nom des cardinaux 'papabile' qui reviennent le plus souvent, Hungary's Péter Erdő is a strong candidate to be the next pope - and that's reason to be fearful)

Polyglotte, il parle couramment le hongrois, l'italien, le français, l'anglais et le latin. Il est également connu pour sa dévotion mariale, en particulier envers Notre-Dame de la Consolation.

Analyse de ses chances d'élection
Points forts et atouts
  • Expérience et stature internationale : Avec plus de deux décennies à la tête de l'Église hongroise et des responsabilités européennes, Erdő possède une expérience pastorale et administrative solide.
  • Compétence théologique : Son expertise en droit canonique et sa participation active aux synodes lui confèrent une autorité doctrinale respectée.
  • Profil de consensus : Conservateur modéré, il est perçu comme une figure capable de rassembler différentes sensibilités au sein du Collège des cardinaux.
Faiblesses et éléments limitants
Positionnement idéologique

Erdő est généralement classé parmi les conservateurs modérés. Il défend une interprétation stricte de la doctrine catholique, notamment sur les questions de famille et de sexualité, tout en évitant les positions extrêmes. Il a exprimé des réserves sur l'élargissement des droits des personnes LGBTQ+ et des divorcés remariés au sein de l'Église. (Hungary's Péter Erdő is a strong candidate to be the next pope - and that's reason to be fearful)

Réseau et poids au sein du Collège des cardinaux

Bien que la majorité des cardinaux électeurs aient été nommés par le pape François, Erdő bénéficie d'un réseau solide, notamment en Europe centrale et orientale. Son profil académique et son expérience synodale lui confèrent une crédibilité auprès de nombreux cardinaux, y compris en Afrique et en Amérique latine.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Pierbattista Pizzaballa
Pierbattista Pizzaballa
Israel, 60 ans
Modéré-conservateur
Parcours et fonctions

Né le 21 avril 1965 à Cologno al Serio, près de Bergame en Italie, Pierbattista Pizzaballa est un franciscain qui a consacré l'essentiel de sa vie sacerdotale à la Terre Sainte. Ordonné prêtre en 1990 par le cardinal Giacomo Biffi, il a rejoint la Custodie franciscaine de Terre Sainte en 1999, où il a occupé divers postes, notamment celui de supérieur du couvent des Saints Siméon et Anne à Jérusalem. (Pierbattista Pizzaballa)

En 2004, il est élu Custode de Terre Sainte, un rôle qu'il assume jusqu'en 2016. Durant cette période, il se distingue par ses efforts de dialogue interreligieux et son engagement en faveur de la paix. En 2016, il est nommé administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem, puis en devient le patriarche en 2020. Il est créé cardinal par le pape François en septembre 2023. (Pierbattista Pizzaballa)

Analyse des chances d'élection
Points forts et atouts
  • Expérience en dialogue interreligieux : Pizzaballa a démontré une capacité remarquable à établir des ponts entre les communautés chrétiennes, juives et musulmanes en Terre Sainte. Il a notamment organisé une prière pour la paix au Vatican en 2014, réunissant les présidents israélien et palestinien. (Papabile of the day: Cardinal Pierbattista Pizzaballa – the bridge ...)
  • Compétences linguistiques et culturelles : Maîtrisant l'hébreu et l'arabe, il est profondément enraciné dans la réalité complexe de la région, ce qui lui confère une perspective unique sur les défis mondiaux de l'Église.
Faiblesses et éléments limitants
  • Manque de clarté doctrinale : Son positionnement sur certaines questions théologiques controversées reste flou, ce qui pourrait susciter des réserves parmi les électeurs souhaitant une orientation plus définie.
Positionnement idéologique

Pizzaballa est perçu comme un modéré, évitant les extrêmes tant progressistes que conservateurs. Cette neutralité pourrait le rendre acceptable pour divers courants au sein du collège cardinalice. (Le nom des cardinaux 'papabile' qui reviennent le plus souvent)

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Bien qu'il ait été créé cardinal récemment, sa réputation de médiateur et son expérience en tant que patriarche de Jérusalem lui confèrent une stature respectée. Son profil international et son engagement en faveur de la paix pourraient séduire un collège cardinalice désireux d'unifier l'Église autour de valeurs de dialogue et de réconciliation. (Cardinal Pizzaballa's Meteoric Rise to 'Papabile')

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Angelo Bagnasco
Angelo Bagnasco
Italy, 82 ans
Conservateur
Parcours et fonctions

Né le 14 janvier 1943 à Pontevico, en Italie, Angelo Bagnasco a été ordonné prêtre le 29 juin 1966 par le cardinal Giuseppe Siri. Il a obtenu un doctorat en philosophie de l'Université de Gênes en 1979 et a enseigné la métaphysique et l'athéisme contemporain à la Faculté théologique de l'Italie septentrionale jusqu'en 1998. (Cardinal Angelo Bagnasco)

Il a été nommé évêque de Pesaro en 1998, puis promu archevêque en 2000. En 2003, il est devenu ordinaire militaire pour l'Italie, avant d'être nommé archevêque de Gênes en 2006. Créé cardinal par Benoît XVI en 2007, il a été président de la Conférence épiscopale italienne (CEI) de 2007 à 2017 et président du Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) de 2016 à 2021. Il a pris sa retraite en tant qu'archevêque de Gênes en 2020. (Angelo Cardinal Bagnasco - Catholic-Hierarchy, Angelo Bagnasco Biography - Pantheon World)

Analyse des chances d’élection
Points forts et atouts
  • Expérience étendue : Bagnasco a occupé des postes de haut niveau au sein de l'Église, notamment en tant que président de la CEI et du CCEE, ce qui lui confère une connaissance approfondie des affaires ecclésiales tant au niveau national qu'européen.
  • Formation intellectuelle solide : Avec un doctorat en philosophie et une carrière académique, il est reconnu pour sa rigueur intellectuelle et sa capacité à articuler la doctrine catholique.
  • Leadership reconnu : Son rôle dans la gestion de l'Église italienne et européenne a démontré ses compétences en matière de gouvernance et de diplomatie ecclésiale.
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection
  • Âge avancé : Ayant atteint l'âge de 80 ans en janvier 2023, il a perdu son droit de vote au conclave, ce qui le rend inéligible à l'élection papale.
  • Positionnement conservateur : Son alignement avec des positions conservatrices pourrait ne pas correspondre à l'orientation actuelle de l'Église sous le pontificat de François.
Positionnement idéologique

Bagnasco est considéré comme un conservateur, fidèle à la tradition doctrinale de l'Église. Il a exprimé des positions fermes sur des questions telles que l'euthanasie, l'avortement et le mariage homosexuel, qu'il a qualifié de "cheval de Troie" pour la société.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Bien qu'il ait été une figure influente au sein de l'Église italienne et européenne, son influence actuelle est limitée en raison de son âge et de sa retraite. Il reste toutefois respecté pour son expérience et sa contribution à l'Église.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Charles Maung Bo
Charles Maung Bo
Myanmar, 76 ans
Modéré-conservateur
Parcours et fonctions

Né en 1948 à Monhla, en Birmanie (Myanmar), Charles Maung Bo est entré dans la Société salésienne de Don Bosco et a été ordonné prêtre en 1976. Il a été nommé évêque de Lashio en 1990, puis archevêque de Yangon en 2003. En 2015, il a été créé cardinal par le pape François, devenant ainsi le premier cardinal birman.

Il a également été président de la Fédération des Conférences épiscopales d'Asie (FABC) de 2018 à 2022, jouant un rôle clé dans la coordination des efforts pastoraux et sociaux de l'Église en Asie. En tant que membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, il a œuvré pour la promotion de la paix et de la réconciliation dans un pays marqué par des conflits ethniques et religieux.

Analyse des chances d’élection
Points forts et atouts
  • Expérience pastorale en contexte de persécution : Sa longue expérience dans un pays où les chrétiens sont minoritaires et souvent persécutés lui confère une crédibilité morale et une compréhension profonde des défis auxquels l'Église est confrontée dans des contextes difficiles.
  • Engagement pour la paix et le dialogue interreligieux : Son travail en faveur de la réconciliation entre les différentes communautés religieuses et ethniques du Myanmar témoigne de son engagement pour une Église ouverte au dialogue.
  • Représentation de l'Église en Asie : En tant que figure majeure de l'Église asiatique, son élection serait un signe fort de l'universalité de l'Église et de l'importance croissante de l'Asie dans le catholicisme mondial.
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection
  • Âge avancé : Né en 1948, il aurait 77 ans lors du conclave de 2025, ce qui pourrait être un facteur dissuasif pour les cardinaux souhaitant un pontificat plus long.
  • Visibilité limitée au Vatican : Bien qu'il ait occupé des postes importants en Asie, il n'a pas eu de rôle majeur au sein de la Curie romaine, ce qui pourrait limiter sa reconnaissance parmi certains électeurs.
Positionnement idéologique

Cardinal Bo est souvent perçu comme un modéré, alliant fidélité à la doctrine catholique et ouverture au dialogue interreligieux et social. Il incarne une Église engagée sur les questions de justice sociale, de paix et de droits de l'homme, sans pour autant adopter des positions théologiques radicales.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Son rôle de président de la FABC lui a permis de tisser des liens étroits avec de nombreux évêques et cardinaux asiatiques. Cependant, son influence directe au sein du collège des cardinaux reste limitée, notamment en raison de sa faible présence au Vatican et de la prédominance des cardinaux européens et américains.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Marc Ouellet
Marc Ouellet
Canada, 80 ans
Conservateur
Parcours et fonctions

Marc Ouellet est né le 8 juin 1944 à La Motte, au Québec. Ordonné prêtre en 1968, il rejoint la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice en 1972. Théologien de formation, il enseigne dans divers séminaires au Canada, en Colombie et à Rome. En 2001, il est nommé secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, puis archevêque de Québec en 2002. Il est créé cardinal en 2003 par Jean-Paul II.

En 2010, Benoît XVI le nomme préfet de la Congrégation pour les évêques (devenue Dicastère pour les évêques), poste qu'il occupe jusqu'en 2023. À ce titre, il joue un rôle central dans la nomination des évêques à travers le monde. Il est également président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

Durant son mandat, il défend vigoureusement le célibat sacerdotal, notamment lors du Synode pour l'Amazonie en 2019, où il publie l'ouvrage Amis de l'Époux pour réaffirmer l'importance de cette discipline dans l'Église latine.

Analyse de ses chances d’élection

Points forts et atouts

  • Expérience au sein de la Curie romaine : Son rôle de préfet du Dicastère pour les évêques lui a conféré une connaissance approfondie de l'épiscopat mondial et des rouages de la Curie.
  • Théologien respecté : Sa formation intellectuelle et son engagement dans la formation des prêtres sont largement reconnus.
  • Proximité avec les papes Benoît XVI et François : Il a collaboré étroitement avec les deux pontifes, ce qui lui confère une image de continuité entre les différents courants de l'Église.
Faiblesses et éléments limitants

  • Âge avancé : Âgé de 80 ans, il a atteint la limite d'âge pour participer au conclave et n'est donc plus électeur.
  • Accusations de mauvaise gestion : En 2024, une cour française l'a condamné pour avoir expulsé une religieuse sans mandat pontifical valide, ce qui a entaché sa réputation.
  • Allégations d'inconduite sexuelle : Bien que le Vatican ait jugé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour ouvrir une enquête canonique, ces accusations ont nui à son image publique.
Positionnement idéologique

Cardinal Ouellet est considéré comme un conservateur modéré. Il défend des positions traditionnelles sur des questions telles que le célibat sacerdotal et s'oppose à l'ordination des femmes. Toutefois, il a également soutenu certaines réformes du pape François, notamment en matière de sélection des évêques, privilégiant des profils pastoraux et proches du peuple.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Bien qu'il ne soit plus électeur, son influence demeure notable en raison de ses années à la tête du Dicastère pour les évêques. Il a contribué à la nomination de nombreux évêques et cardinaux, ce qui lui confère un réseau étendu au sein de l'Église. Cependant, son retrait récent et les controverses l'ont éloigné du centre des décisions actuelles.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Anders Arborelius
Anders Arborelius
Sweden, 75 ans
Modéré-conservateur
Parcours et fonctions

Né le 24 septembre 1949 à Sorengo, en Suisse, de parents suédois, Anders Arborelius a grandi à Lund, dans le sud de la Suède. Issu d'une famille luthérienne non pratiquante, il se convertit au catholicisme à l'âge de 20 ans, après avoir été influencé par les sœurs bridgettines et la lecture de l'autobiographie de sainte Thérèse de Lisieux. Deux ans plus tard, il entre chez les Carmes déchaux au monastère de Norraby. Il prononce ses vœux perpétuels en 1977 à Bruges et est ordonné prêtre en 1979 à Malmö.

Titulaire d'une licence en langues modernes de l'université de Lund et d'un doctorat en théologie du Teresianum à Rome, il est nommé évêque de Stockholm en 1998 par Jean-Paul II, devenant ainsi le premier évêque catholique suédois depuis la Réforme. En 2017, le pape François le crée cardinal, faisant de lui le premier cardinal de l'histoire de la Suède et de la Scandinavie.

Au sein de la Curie romaine, il a été membre du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, de la Congrégation pour le clergé, de la Congrégation pour les Églises orientales, du Conseil pour l'économie et du Dicastère pour les évêques. Il a également présidé la Conférence épiscopale de Scandinavie de 2005 à 2015.

Analyse de ses chances d’élection

Points forts et atouts

  • Expérience pastorale en contexte minoritaire : À la tête d'une Église catholique représentant environ 1,5 % de la population suédoise, il a su gérer une communauté diverse, composée majoritairement d'immigrés, en favorisant l'unité et l'intégration.
  • Engagement œcuménique : Acteur clé du dialogue interconfessionnel en Suède, il a collaboré étroitement avec les autorités luthériennes, notamment lors de la visite du pape François en 2016 pour commémorer les 500 ans de la Réforme.
  • Proximité avec les périphéries : Son élévation au cardinalat par le pape François symbolise l'attention portée aux Églises des périphéries géographiques et culturelles.
  • Réputation de modération : Apprécié tant par les conservateurs que par les progressistes, il est perçu comme une figure de consensus au sein de l'Église.
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection

  • Âge avancé : Âgé de 75 ans, il serait, s'il était élu, l'un des papes les plus âgés au moment de son élection, ce qui pourrait dissuader les cardinaux souhaitant un pontificat plus long.
  • Visibilité limitée : Peu connu en dehors de la Scandinavie, il ne bénéficie pas de la notoriété internationale d'autres papabili.
  • Absence d'expérience diplomatique : Contrairement à certains candidats ayant occupé des postes diplomatiques au sein du Saint-Siège, il n'a pas de parcours dans ce domaine.
Positionnement idéologique

Cardinal Arborelius est considéré comme modéré, avec une sensibilité spirituelle profonde héritée de sa formation carmélitaine. Il met l'accent sur la miséricorde, l'unité et le dialogue, tout en restant fidèle à l'enseignement traditionnel de l'Église. Il a exprimé son inconfort face aux spéculations sur le conclave et a souligné l'importance de ne pas politiser l'élection pontificale.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Bien qu'il ne fasse pas partie des figures les plus influentes du collège cardinalice, sa participation à divers dicastères et son engagement en faveur de l'unité chrétienne lui confèrent une certaine reconnaissance. Son profil de pasteur humble et expérimenté pourrait séduire les cardinaux recherchant un candidat de transition, capable de maintenir l'équilibre au sein de l'Église.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report

Cardinaux Modérés

Ces cardinaux occupent une position intermédiaire, très discrets dans leurs affirmations, mais qui sont très probablement sympathiques au "Parti François" tout en maintenant certaines positions plus traditionnelles.

Papabile principal
Jean-Marc Aveline
Jean-Marc Aveline
France, 66 ans
Modéré-progressiste
Parcours et fonctions

Jean-Marc Aveline est né le 26 décembre 1958 à Sidi Bel Abbès, en Algérie française. Après l'indépendance, sa famille s'installe à Marseille, où il effectue sa scolarité. Il entre au séminaire interdiocésain d'Avignon en 1977, puis poursuit ses études au séminaire des Carmes à Paris, obtenant une double licence en théologie et en philosophie, ainsi qu'une maîtrise en théologie. En 2000, il soutient une thèse de doctorat intitulée Pour une théologie christologique des religions.

Ordonné prêtre le 3 novembre 1984 pour l'archidiocèse de Marseille, il occupe divers postes liés à la formation théologique et au dialogue interreligieux. En 1992, il fonde l'Institut de science et théologie des religions (ISTR) de Marseille, qu'il dirige jusqu'en 2002. Il est également directeur de l'Institut catholique de la Méditerranée et enseigne à la faculté de théologie de l'université catholique de Lyon.

Nommé évêque auxiliaire de Marseille en 2013, il devient archevêque métropolitain de Marseille en 2019. Le 27 août 2022, il est créé cardinal par le pape François, avec le titre de cardinal-prêtre de Santa Maria ai Monti. Il est membre du Dicastère pour les évêques et du Dicastère pour le dialogue interreligieux.

Le 2 avril 2025, il est élu président de la Conférence des évêques de France, avec une prise de fonction prévue le 1er juillet 2025.

Analyse de ses chances d'élection

Points forts et atouts

  • Proximité avec le pape François : Le cardinal Aveline partage la vision pastorale et missionnaire du pape François, notamment en ce qui concerne l'attention portée aux périphéries et le dialogue interreligieux. Il a accueilli le pape à Marseille en septembre 2023 lors des Rencontres méditerranéennes, renforçant ainsi sa visibilité internationale.
  • Expérience en dialogue interreligieux : Fondateur de l'ISTR et membre du Dicastère pour le dialogue interreligieux, il est reconnu pour son engagement en faveur du dialogue avec l'islam, un atout dans un monde marqué par des tensions religieuses.
  • Leadership national : Son élection à la présidence de la Conférence des évêques de France témoigne de la confiance que lui accordent ses pairs et de sa capacité à rassembler.
Faiblesses et éléments limitants

  • Maîtrise de l'italien : Sa relative maîtrise de la langue italienne pourrait constituer un obstacle dans un contexte où l'italien est la langue de travail au Vatican.
  • Visibilité internationale limitée : Bien qu'il soit connu en France et dans certains cercles ecclésiaux, il n'a pas encore une notoriété mondiale comparable à celle d'autres papabili.
Positionnement idéologique

Le cardinal Aveline est considéré comme modérément progressiste. Il soutient une Église ouverte au dialogue, attentive aux défis contemporains tels que la migration et la sécularisation. Il incarne une ligne équilibrée entre tradition et ouverture, en phase avec l'héritage du pape François.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Il bénéficie du soutien de cardinaux influents tels que Jean-Claude Hollerich et Reinhard Marx. Sa nomination par le pape François et sa participation active aux synodes renforcent sa position au sein du collège cardinalice. De plus, son rôle de président de la Conférence des évêques de France lui confère une légitimité supplémentaire.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Fridolin Ambongo Besungu
Fridolin Ambongo Besungu
Democratic Republic of the Congo, 65 ans
Modéré-progressiste
Parcours et fonctions

Fridolin Ambongo Besungu est né le 24 janvier 1960 à Boto, en République démocratique du Congo. Ordonné prêtre en 1988 au sein de l'ordre des Capucins, il a obtenu une licence en théologie morale à l'Académie Alphonsienne à Rome. Il a été nommé évêque de Bokungu-Ikela en 2004 par Jean-Paul II, puis administrateur apostolique de Kole en 2008. En 2016, il est devenu archevêque de Mbandaka-Bikoro, avant d'être nommé coadjuteur de Kinshasa en 2018, succédant à Laurent Monsengwo Pasinya. Il a été créé cardinal par le pape François en octobre 2019. (Quién es Fridolin Ambongo Besungu, el papable que puede ser el primer papa africano en 16 siglos, Fridolin Ambongo Besungu)

Ambongo est membre du Conseil des cardinaux depuis 2020, un groupe restreint chargé de conseiller le pape sur la réforme de la Curie romaine. En février 2023, il a été élu président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SECAM), renforçant ainsi son influence sur le continent africain. (Le nom des cardinaux 'papabile' qui reviennent le plus souvent, Fridolin Ambongo Besungu)

Il est reconnu pour son engagement en faveur de la justice sociale, dénonçant la corruption, l'exploitation des ressources naturelles et les ingérences étrangères en Afrique. Il a également joué un rôle actif dans la médiation politique en République démocratique du Congo, notamment lors des élections de 2018. (Quién es Fridolin Ambongo Besungu, el papable que puede ser el primer papa africano en 16 siglos)

Analyse de ses chances d’élection

Points forts et atouts

  • Leadership continental : En tant que président du SECAM, Ambongo est la voix principale de l'Église africaine, représentant une région en pleine croissance démographique et spirituelle. (Fridolin Ambongo Besungu)
  • Proximité avec le pape François : Sa nomination au Conseil des cardinaux témoigne de la confiance que lui accorde le pape, bien qu'il ait exprimé des désaccords sur certaines questions.
  • Engagement social : Son action en faveur des droits humains et contre la corruption renforce son image de pasteur engagé et courageux.
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection

  • Positionnement conservateur sur les questions sociétales : Son opposition à la bénédiction des couples de même sexe, exprimée notamment dans la déclaration du SECAM sur "Fiducia Supplicans", pourrait le rendre moins acceptable pour les cardinaux progressistes. (‘Papabile’ of the Day: Cardinal Fridolin Ambongo Besungu | Crux)
  • Tensions avec les autorités civiles : Ses prises de position politiques ont parfois conduit à des frictions avec les gouvernements, notamment en République démocratique du Congo, où il a été visé par une enquête judiciaire en 2024 pour des propos jugés séditieux.
  • Perception d'une rhétorique clivante : Ses déclarations critiques envers l'Occident, qualifié de "décadent", peuvent être perçues comme polarisantes au sein du Collège des cardinaux.
Positionnement idéologique

Ambongo incarne une ligne conservatrice sur les questions doctrinales et morales, tout en étant progressiste sur les enjeux sociaux et politiques. Il défend une Église enracinée dans les réalités culturelles africaines, s'opposant à ce qu'il considère comme une "colonisation culturelle" occidentale.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Avec son rôle au sein du SECAM et du Conseil des cardinaux, Ambongo dispose d'un réseau solide, notamment parmi les cardinaux africains et ceux sensibles aux questions de justice sociale. Cependant, ses positions conservatrices sur certains sujets peuvent limiter son attractivité auprès des cardinaux progressistes. (Fridolin Ambongo Besungu)

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Fernando Filoni
Fernando Filoni
Italy, 79 ans
Modéré
Parcours et fonctions

Fernando Filoni est né le 15 avril 1946 à Manduria, dans la région des Pouilles en Italie. Ordonné prêtre en 1970, il a intégré le service diplomatique du Saint-Siège en 1981. Sa carrière diplomatique l’a conduit dans des postes sensibles, notamment en Iran pendant la guerre Iran-Irak, au Brésil, aux Philippines, et surtout en Irak, où il a été nonce apostolique de 2001 à 2006. Il y est resté en poste même durant l’invasion américaine de 2003, ce qui lui a valu une reconnaissance particulière pour son courage et son engagement pastoral.

De 2007 à 2011, il a été substitut pour les affaires générales à la Secrétairerie d’État, un poste stratégique au cœur de la gouvernance vaticane. En 2011, Benoît XVI l’a nommé préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, fonction qu’il a occupée jusqu’en 2019. Il a été créé cardinal en 2012.

Depuis 2019, il est Grand Maître de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, une fonction honorifique mais influente, notamment en matière de soutien aux chrétiens de Terre Sainte.

Analyse de ses chances d’élection

Points forts et atouts

  • Expérience diplomatique étendue : Sa longue carrière dans la diplomatie vaticane, notamment dans des zones de conflit, lui confère une expertise précieuse en matière de relations internationales et de gestion de crises.
  • Connaissance approfondie de l’Asie : Son travail en Chine et à Hong Kong, où il a suivi de près la situation de l’Église, lui donne une perspective unique sur les défis de l’évangélisation en Asie.
  • Réseau solide au sein de la Curie : Ayant occupé des postes clés, il dispose de relations étroites avec de nombreux cardinaux et responsables vaticans.
Faiblesses et éléments limitants

  • Âge avancé : À 79 ans, il est l’un des cardinaux électeurs les plus âgés, ce qui pourrait être un facteur dissuasif pour ceux qui souhaitent un pontificat de plus longue durée.
  • Positionnement perçu comme conservateur : Bien que discret, il est souvent associé à des positions plus traditionnelles, ce qui pourrait ne pas correspondre aux aspirations d’une partie du collège cardinalice.
Positionnement idéologique

Filoni est généralement considéré comme modérément conservateur. Il est attaché à la tradition doctrinale tout en étant ouvert aux dialogues interculturels, notamment en Asie. Son approche est pragmatique, centrée sur la mission évangélisatrice de l’Église.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Son expérience et ses fonctions passées lui assurent un respect certain parmi les cardinaux, en particulier ceux nommés par Benoît XVI. Cependant, il ne semble pas disposer d’un bloc de soutien suffisamment structuré pour porter une candidature forte.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Claudio Gugerotti
Claudio Gugerotti
Italy, 69 ans
Modéré-progressiste
Parcours et fonctions

Né le 7 octobre 1955 à Vérone (Italie), Claudio Gugerotti a été ordonné prêtre en 1982 pour le diocèse de Vérone. Membre de la Société Pieuse de Don Nicola Mazza, il est diplômé en langues orientales et littérature de l'université Ca' Foscari de Venise, titulaire d'un doctorat en sciences ecclésiastiques orientales du Pontifical Institut Oriental, ainsi que d'une licence en liturgie sacrée de l'Athénée pontifical Saint-Anselme. (Brief biographies of 21 future Cardinals – FABC)

Il a enseigné la patristique et la liturgie orientale à l'Institut d'études œcuméniques de Vérone et au Pontifical Institut Oriental. En 1985, il rejoint la Congrégation pour les Églises orientales, devenant sous-secrétaire en 1997. (Cardinal-to-be Claudio Gugerotti, expert in Eastern Europe - Aleteia)

En 2001, Jean-Paul II le nomme archevêque titulaire de Ravello et nonce apostolique en Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan. Il est ensuite nonce en Biélorussie (2011–2015), en Ukraine (2015–2020) et au Royaume-Uni (2020–2022). En novembre 2022, il est nommé préfet du Dicastère pour les Églises orientales, poste qu'il occupe jusqu'en 2025. Il est créé cardinal par le pape François le 30 septembre 2023. (Claudio Gugerotti, Claudio Gugerotti, Le cardinal Claudio Gugerotti envoyé par le pape François en Syrie ...)

Il est membre de plusieurs dicastères de la Curie romaine, dont ceux pour la doctrine de la foi, les évêques, l'unité des chrétiens, le dialogue interreligieux, la culture et l'éducation, les textes législatifs, ainsi que de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican.

Analyse de ses chances d’élection

Points forts et atouts

  • Expérience diplomatique étendue : Gugerotti a servi comme nonce apostolique dans plusieurs pays clés, notamment en Europe de l'Est, ce qui lui confère une connaissance approfondie des relations internationales et des Églises orientales.
  • Polyglotte et académicien : Sa maîtrise de plusieurs langues et son parcours académique le rendent apte à dialoguer avec diverses cultures et traditions au sein de l'Église.
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection

  • Absence d'expérience pastorale diocésaine : N'ayant jamais été évêque résidentiel, certains pourraient estimer qu'il lui manque une expérience pastorale directe avec une communauté diocésaine.
  • Profil principalement diplomatique : Son parcours centré sur la diplomatie et la Curie pourrait être perçu comme éloigné des réalités pastorales quotidiennes des fidèles.
Positionnement idéologique

Claudio Gugerotti est généralement considéré comme modéré, avec une sensibilité particulière pour les traditions orientales de l'Église. Il est perçu comme fidèle à la ligne du pape François, notamment en matière de dialogue interreligieux et d'attention aux périphéries.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Créé cardinal par le pape François en 2023, Gugerotti bénéficie du soutien de nombreux cardinaux nommés par François, qui représentent une majorité au sein du collège électoral. Son expérience diplomatique et ses relations établies au sein de la Curie renforcent son réseau d'influence.

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Cardinaux Progressistes

Ces cardinaux sont favorables aux réformes de François et souhaitent poursuivre ou approfondir son orientation. Ils représentent l'aile la plus progressiste des papabili et sont généralement favorables à la décentralisation, à une plus grande inclusion et à l'adaptation de l'Église aux réalités contemporaines.

Papabile principal
Kurt Koch
Kurt Koch
Switzerland, 75 ans
Modéré-progressiste
Parcours et fonctions

Kurt Koch est né le 15 mars 1950 à Emmenbrücke, dans le canton de Lucerne, en Suisse. Après des études de théologie à l'Université de Lucerne et à la Ludwig-Maximilians-Universität de Munich, il obtient en 1975 une licence en théologie. Il est ordonné prêtre le 20 juin 1982 pour le diocèse de Bâle. (Cardinal Kurt Koch - The College of Cardinals Report, Swiss Cardinal to Speak on Ecumenism | CUA, Kurt Koch)

De 1982 à 1989, il enseigne la théologie dogmatique et morale à l'Institut catéchétique de Lucerne, puis devient professeur de théologie dogmatique et liturgique à la faculté de théologie de Lucerne jusqu'à sa nomination épiscopale. (Kurt Koch)

Le 21 août 1995, il est nommé évêque de Bâle par le pape Jean-Paul II, qui le consacre personnellement le 6 janvier 1996. Il exerce cette fonction jusqu'en 2010. (Kurt Koch, Kurt Koch)

Le 1er juillet 2010, le pape Benoît XVI le nomme président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, fonction qu'il occupe toujours. Il est également président de la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme. Le 20 novembre 2010, il est créé cardinal-diacre de Nostra Signora del Sacro Cuore. Le 3 mai 2021, il est élevé au rang de cardinal-prêtre. (Kurt Koch)

Analyse des chances d'élection comme pape

Points forts et atouts

  • Expérience œcuménique : En tant que président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens depuis 2010, le cardinal Koch possède une vaste expérience dans le dialogue interconfessionnel, notamment avec les Églises orthodoxes et protestantes.
  • Formation théologique solide : Docteur en théologie, il a enseigné la théologie dogmatique, morale et liturgique, ce qui lui confère une autorité intellectuelle reconnue. (Kurt Koch)
  • Connaissance des réalités européennes : Ayant été évêque en Suisse pendant 15 ans, il est bien au fait des défis pastoraux en Europe occidentale, notamment la sécularisation.
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection

  • Âge avancé : Né en 1950, il aura 75 ans lors du conclave de mai 2025, ce qui pourrait être un facteur limitant pour une élection à long terme.
  • Profil discret : Bien qu'il occupe des fonctions importantes, il est moins médiatisé que d'autres cardinaux, ce qui pourrait réduire sa visibilité auprès de certains électeurs.
Positionnement idéologique

Le cardinal Koch est considéré comme modéré, avec une sensibilité conservatrice sur le plan doctrinal, tout en étant ouvert au dialogue interreligieux et œcuménique. Il a défendu la liberté religieuse, y compris pour les musulmans en Suisse, tout en appelant à la réciprocité dans les pays à majorité musulmane. (Kurt Koch)

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

En tant que membre de plusieurs dicastères romains et ayant participé au conclave de 2013, il dispose d'un réseau étendu au sein de la Curie et du collège des cardinaux. Sa longue expérience au Vatican renforce sa crédibilité institutionnelle.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Pietro Parolin
Pietro Parolin
Italy, 70 ans
Modéré-progressiste
Parcours et fonctions

Né le 17 janvier 1955 à Schiavon, dans la province de Vicence (Italie), Pietro Parolin est ordonné prêtre en 1980. Après une brève expérience pastorale, il intègre en 1983 l’Académie pontificale ecclésiastique, amorçant ainsi une carrière diplomatique au sein du Saint-Siège. Il sert successivement dans les nonciatures au Nigeria, au Mexique et au Venezuela, avant de rejoindre la Secrétairerie d'État en 2002.

En 2009, il est nommé nonce apostolique au Venezuela, puis, en 2013, le pape François le désigne comme Secrétaire d'État du Vatican, fonction qu'il occupe jusqu'à la mort du pontife en avril 2025. En tant que Secrétaire d'État, Parolin joue un rôle central dans la diplomatie vaticane, notamment dans l'accord controversé avec la Chine sur la nomination des évêques et dans le rapprochement entre les États-Unis et Cuba en 2014.

En 2014, il est créé cardinal par le pape François. En 2018, il est élevé au rang de cardinal-évêque. À la suite du décès du cardinal Giovanni Battista Re, Parolin devient le doyen du Collège des cardinaux électeurs, présidant ainsi le conclave de 2025.

Analyse des chances d’élection

Points forts et atouts

  • Connaissance de la Curie : Ayant servi comme Secrétaire d'État pendant plus d'une décennie, il maîtrise les rouages de la Curie romaine et les défis internes de l'Église.
  • Multilinguisme : Parolin parle couramment l'italien, le français, l'anglais et l'espagnol, ce qui facilite ses interactions internationales.
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection

  • Manque d'expérience pastorale : Sa carrière s'étant principalement déroulée dans la diplomatie, il a peu d'expérience en tant que pasteur d'un diocèse, ce qui pourrait être perçu comme un handicap.
  • Implication dans des affaires controversées : Bien qu'il n'ait pas été inculpé, son nom a été associé à des affaires financières controversées, comme l'investissement immobilier à Londres. (One of these cardinals could become the new pope)
Positionnement idéologique

Parolin est considéré comme un modéré, voire un centriste. Il soutient les réformes du pape François tout en adoptant une approche prudente sur des sujets sensibles. Il a exprimé des positions conservatrices sur le mariage homosexuel, mais s'est montré ouvert à discuter du célibat sacerdotal et du rôle des femmes dans l'Église. (Politics aside for one day, world leaders to gather at Vatican and ..., Quién es Pietro Parolin, el candidato italiano que suena con más fuerza para ser el nuevo Papa de Roma)

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

En tant que doyen du Collège des cardinaux électeurs et ancien Secrétaire d'État, Parolin bénéficie d'une grande visibilité et d'un réseau étendu. Il est respecté pour sa capacité à naviguer dans les complexités de la Curie et à maintenir des relations diplomatiques stables. (Conclave de 2025)

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Peter Kodwo Appiah Turkson
Peter Kodwo Appiah Turkson
Ghana, 76 ans
Modéré-progressiste
Parcours et fonctions

Né le 11 octobre 1948 à Wassaw Nsuta, au Ghana, Peter Turkson est le quatrième d'une fratrie de dix enfants. Issu d'une famille modeste, il est ordonné prêtre en 1975 après des études au Ghana, aux États-Unis et à Rome, où il obtient un doctorat en Écriture sainte à l'Institut biblique pontifical .

En 1992, il est nommé archevêque de Cape Coast, devenant ainsi primat du Ghana. En 2003, Jean-Paul II le crée cardinal, faisant de lui le premier cardinal ghanéen de l'histoire. Il préside la Conférence des évêques catholiques du Ghana de 1997 à 2005 .

En 2009, Benoît XVI le nomme président du Conseil pontifical Justice et Paix. En 2016, il devient le premier préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, un poste qu'il occupe jusqu'en 2021. Depuis 2022, il est chancelier de l'Académie pontificale des sciences et de l'Académie pontificale des sciences sociales .

Analyse des chances d’élection

Points forts et atouts

  • Expérience internationale : Son parcours combine une solide expérience pastorale en Afrique et des responsabilités de haut niveau au Vatican, notamment dans les domaines de la justice sociale et du développement humain.
  • Profil symbolique : En tant que premier cardinal ghanéen, son élection représenterait un tournant historique, soulignant la croissance du catholicisme en Afrique, qui représente environ 20 % de la population catholique mondiale .
  • Compétences linguistiques : Il maîtrise plusieurs langues, dont l'anglais, le français, l'italien et l'allemand, ce qui facilite ses interactions au sein de l'Église universelle.
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection

  • Âge avancé : Âgé de 76 ans, il est proche de la limite d'âge pour les électeurs du conclave, ce qui pourrait inciter les cardinaux à privilégier un candidat plus jeune pour un pontificat potentiellement plus long.
  • Positions conservatrices : Ses prises de position sur des sujets tels que l'homosexualité et l'islam ont suscité des controverses, notamment la diffusion d'une vidéo alarmiste sur la croissance démographique musulmane en Europe lors d'un synode en 2012 .
Positionnement idéologique

Cardinal Turkson est généralement perçu comme conservateur sur les questions doctrinales, tout en étant engagé sur les questions sociales et environnementales. Il a notamment collaboré à l'encyclique Laudato si' du pape François, mettant en avant la justice environnementale et sociale .

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Sa longue carrière au sein de la Curie romaine et ses relations avec les papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François lui confèrent une stature respectée. Cependant, il n'est pas considéré comme un leader d'un groupe spécifique de cardinaux, ce qui pourrait limiter son influence directe lors du conclave.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Stephen Brislin
Stephen Brislin
South Africa, 68 ans
Progressiste
Parcours et fonctions

Stephen Brislin, né le 24 septembre 1956 à Welkom, en Afrique du Sud, est un prélat influent de l'Église catholique sud-africaine. D'origine écossaise et irlandaise, il a étudié la psychologie à l'université du Cap, la philosophie au séminaire Saint-Jean-Vianney de Pretoria, la théologie à l'Institut missionnaire de Mill Hill à Londres, et a obtenu une licence à l'université catholique de Louvain. Ordonné prêtre le 19 novembre 1983 pour le diocèse de Kroonstad, il a été nommé évêque de ce même diocèse en 2006, puis archevêque du Cap en 2009. Il a exercé fonction jusqu'en octobre 2024, date à laquelle il a été transféré à l'archidiocèse de Johannesburg. (Stephen Brislin)

Brislin a été président de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) de 2013 à 2019 et président de la réunion interrégionale des évêques d'Afrique australe (IMBISA) de 2012 à 2016. Il a été créé cardinal par le pape François lors du consistoire du 30 septembre 2023, recevant le titre de cardinal-prêtre de Santa Maria Domenica Mazzarello. Il est également membre du Dicastère pour les causes des saints depuis octobre 2023. (Stephen Brislin)

Analyse de ses chances d’élection

Points forts et atouts

  • Expérience pastorale et diplomatique : Brislin a dirigé deux des plus grands archidiocèses d'Afrique du Sud et a joué un rôle clé dans les synodes sur la famille de 2014 et 2015, où il a été élu rapporteur d'un groupe de travail. Il a également participé à des missions diplomatiques, notamment en Palestine. (Stephen Brislin)
  • Proximité avec le pape François : Sa nomination comme cardinal en 2023 et son transfert à Johannesburg en 2024 témoignent de la confiance que lui accorde le pape. (Stephen Brislin)
  • Représentant du Sud global : En tant que cardinal africain, il incarne une Église en croissance et pourrait répondre au désir d'un pontificat plus représentatif des réalités du Sud.
Faiblesses et limites

  • Visibilité internationale limitée : Malgré ses responsabilités, Brislin reste peu connu en dehors de l'Afrique australe, ce qui pourrait jouer en sa défaveur face à des candidats plus médiatisés.
  • Réseau restreint au sein de la Curie : Bien qu'il soit membre d'un dicastère, il n'a pas occupé de postes de premier plan à Rome, ce qui pourrait limiter son influence auprès des cardinaux électeurs.
Positionnement idéologique

Brislin est considéré comme un modéré, aligné sur la vision pastorale du pape François. Il a soutenu des approches ouvertes lors des synodes sur la famille, tout en restant fidèle à la doctrine. Son épiscopat est marqué par une attention aux questions sociales et à la justice, sans pour autant adopter des positions radicales. (Stephen Brislin)

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

En tant que président de la SACBC et de l'IMBISA, Brislin a tissé des liens solides avec les évêques d'Afrique australe. Sa récente élévation au cardinalat et sa nomination à Johannesburg renforcent sa stature. Cependant, son influence reste principalement régionale, et il devra compter sur le soutien des cardinaux partageant sa vision pastorale pour espérer être élu. (Stephen Brislin)

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Luis Antonio Tagle
Luis Antonio Tagle
Philippines, 67 ans
Très progressiste
Parcours et fonctions

Né le 21 juin 1957 à Manille, aux Philippines, Luis Antonio Gokim Tagle est une figure majeure de l'Église catholique asiatique. Ordonné prêtre en 1982, il a été nommé évêque d'Imus en 2001, puis archevêque de Manille en 2011. En 2012, le pape Benoît XVI l'a créé cardinal.

En décembre 2019, le pape François l'a nommé préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Avec l'entrée en vigueur de la constitution apostolique Praedicate Evangelium en 2022, congrégation a été intégrée au nouveau Dicastère pour l'évangélisation, où Tagle a servi en tant que pro-préfet de la section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières.

Tagle a également été président de Caritas Internationalis de 2015 à 2023. Cependant, en novembre 2022, le Vatican a annoncé une réorganisation de Caritas, citant des "déficiences réelles" dans la gestion, ce qui a conduit à la fin de son mandat à la tête de l'organisation.

En février 2024, il a été élevé au rang d'officier de la Légion d'honneur par la France, en reconnaissance de son engagement en faveur de la solidarité internationale.

Analyse de ses chances d’élection

Points forts et atouts

  • Profil international : Premier cardinal asiatique à occuper des postes de haut niveau au Vatican, Tagle incarne l'universalité de l'Église et pourrait renforcer sa présence en Asie, un continent où le catholicisme est en croissance.
  • Proximité avec le pape François : Considéré comme un proche du pape François, il partage sa vision d'une Église synodale, ouverte et tournée vers les périphéries.
  • Compétences en communication : Reconnu pour ses talents d'orateur et sa capacité à établir un dialogue avec diverses cultures et religions, il est souvent surnommé "l'Asian Francis".
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection

  • Gestion de Caritas Internationalis : La réorganisation de Caritas en 2022, sous sa présidence, a soulevé des questions sur ses compétences en gestion administrative.
  • Perception de jeunesse : À 67 ans, certains cardinaux pourraient préférer un candidat plus âgé pour un pontificat potentiellement plus court.
Positionnement idéologique

Tagle est généralement perçu comme progressiste, aligné sur les réformes du pape François. Il soutient une approche pastorale inclusive, mettant l'accent sur la miséricorde, le dialogue interreligieux et l'engagement social.

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Ayant été nommé cardinal par Benoît XVI et ayant occupé des postes clés sous le pontificat de François, Tagle bénéficie d'une reconnaissance transversale au sein du collège des cardinaux. Sa participation active aux synodes et son rôle au Vatican renforcent sa visibilité et son influence.

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
José Tolentino de Mendonça
José Tolentino de Mendonça
Portugal, 59 ans
Progressiste
Parcours et fonctions

Né le 15 décembre 1965 à Machico, sur l'île de Madère au Portugal, José Tolentino de Mendonça est ordonné prêtre le 28 juillet 1990. Docteur en théologie biblique, il se distingue par une carrière académique et littéraire notable, publiant des ouvrages de poésie, d'essais et de théâtre. (José Tolentino de Mendonça)

En 2011, il devient consulteur du Conseil pontifical de la culture. En juin 2018, le pape François le nomme archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine, et il est consacré évêque titulaire de Suava le 28 juillet 2018. Le 5 octobre 2019, il est créé cardinal-diacre des Saints-Dominique-et-Sixte. (Profiles of Pope Francis' New Cardinals - National Catholic Register, José Tolentino de Mendonça)

Le 26 septembre 2022, il est nommé préfet du Dicastère pour la Culture et l'Éducation, un poste stratégique dans la Curie romaine. Il est également membre de plusieurs dicastères importants, notamment ceux pour l'Évangélisation des peuples, la Cause des Saints, les Évêques, le Culte divin et la Discipline des sacrements, ainsi que la Doctrine de la Foi. (José Tolentino de Mendonça)

Analyse de ses chances d’élection

Points forts et atouts

  • Profil intellectuel et culturel : Reconnu pour sa profondeur théologique et sa sensibilité littéraire, il incarne une figure intellectuelle respectée au sein de l'Église.
  • Proximité avec le pape François : Ses nominations successives à des postes clés témoignent de la confiance que lui accorde le pape François.
  • Ouverture au dialogue : Son engagement en faveur d'une Église ouverte au monde contemporain et au dialogue culturel est en phase avec les orientations actuelles de l'Église.
Faiblesses et éléments pouvant limiter son élection

  • Positionnement progressiste : Ses prises de position en faveur d'une approche pastorale inclusive, notamment envers les personnes LGBT, suscitent des réserves parmi les cardinaux conservateurs.
  • Controverses : Son introduction à un ouvrage de théologie féministe a été critiquée pour son soutien à des positions controversées au sein de l'Église.
Positionnement idéologique

Cardinal Tolentino de Mendonça est considéré comme l'un des papabili les plus progressistes, prônant une Église ouverte, dialoguante et attentive aux réalités contemporaines. (José Tolentino de Mendonça)

Réseau et poids au sein du collège des cardinaux

Il bénéficie du soutien de la communauté de Sant'Egidio, influente dans les milieux ecclésiaux progressistes. Sa proximité avec le pape François et ses responsabilités au sein de la Curie renforcent son réseau et son influence. (José Tolentino de Mendonça)

Biographie VaticanCollege of Cardinals Report
Papabile principal
Matteo Maria Zuppi
Matteo Maria Zuppi
Italy, 69 ans
Très progressiste
Parcours et fonctions

Né à Rome le 11 octobre 1955, Matteo Maria Zuppi est le cinquième de six enfants d'une famille profondément enracinée dans l'Église catholique. Son père était journaliste à L’Osservatore Romano et sa mère était la nièce du cardinal Carlo Confalonieri, ancien doyen du Collège des cardinaux. Il a été ordonné prêtre en 1981 après des études en théologie à la Pontificia Università Lateranense et en lettres à l’Université La Sapienza de Rome.

Zuppi a exercé pendant 19 ans comme vicaire puis curé de la basilique Santa Maria in Trastevere, un centre névralgique de la Communauté de Sant’Egidio, mouvement laïc engagé dans le dialogue interreligieux et la médiation de paix. Il a joué un rôle clé dans les négociations ayant conduit aux accords de paix de Rome en 1992, mettant fin à la guerre civile au Mozambique.

En 2012, il est nommé évêque auxiliaire de Rome par Benoît XVI, puis archevêque de Bologne en 2015 par le pape François. Ce dernier le crée cardinal en 2019 et le nomme président de la Conférence épiscopale italienne en 2022.

En 2023, le pape François le désigne comme émissaire spécial pour la paix en Ukraine, mission qui l’a conduit à rencontrer des responsables à Kiev, Moscou et Washington afin de promouvoir des solutions humanitaires et le dialogue diplomatique.

Analyse de ses chances d’élection

Points forts et atouts

  • Expérience diplomatique : Son rôle dans les négociations de paix au Mozambique et sa mission en Ukraine démontrent ses compétences en médiation et en diplomatie internationale.
  • Proximité avec le pape François : Zuppi incarne la continuité avec le pontificat de François, partageant une vision pastorale centrée sur les périphéries, l'inclusion et la justice sociale.
  • Leadership national : En tant que président de la Conférence épiscopale italienne, il bénéficie d'une position stratégique au sein de l'Église italienne, influente dans le Collège des cardinaux.
  • Profil pastoral : Son approche accessible et son engagement auprès des marginalisés renforcent son image de pasteur proche du peuple.
Faiblesses et éléments limitants

  • Perception progressiste : Ses positions ouvertes sur des sujets tels que l'accueil des migrants ou la pastorale envers les personnes LGBT peuvent susciter des réticences parmi les cardinaux conservateurs.
  • Âge : À 69 ans, certains électeurs pourraient préférer un candidat plus jeune pour un pontificat potentiellement plus long.
  • Association avec Sant’Egidio : Sa proximité avec cette communauté, bien que respectée, pourrait être perçue comme une influence extérieure sur le gouvernement de l'Église.
Positionnement idéologique

Zuppi est considéré comme un cardinal progressiste, aligné sur les priorités du pape François : attention aux pauvres, dialogue interreligieux, écologie intégrale et ouverture pastorale. Il soutient une Église synodale et inclusive, tout en respectant la tradition doctrinale.

Réseau et poids au sein du Collège des cardinaux

En tant que figure majeure de l'Église italienne et proche du pape François, Zuppi dispose d'un réseau solide parmi les cardinaux nommés par ce dernier. Son influence s'étend également grâce à ses engagements internationaux et son rôle dans des missions diplomatiques.

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