Avec la mort du Pape François, de nombreux regards se tournent vers le prochain conclave. Voici les "papabili" : les cardinaux considérés comme les plus susceptibles de succéder à François. Cette analyse présente les candidats les plus probables, regroupés selon leurs tendances théologiques et pastorales.
Ces cardinaux sont fermement attachés à la Tradition catholique et s'opposent fermement aux réformes récentes, notamment à la restriction de la messe tridentine, aux accords secrets avec la Chine, à la communion pour les divorcés remariés et aux bénédictions des couples de même sexe.
Né le 15 juin 1945 à Ourous, en Guinée, Robert Sarah est ordonné prêtre en 1969. À 34 ans, en 1979, il devient archevêque de Conakry, le plus jeune évêque catholique de l'époque. Il occupe ce poste jusqu'en 2001, période durant laquelle il résiste au régime marxiste de Sékou Touré, défendant la liberté religieuse et l'autonomie de l'Église. (Cardinal Robert Sarah: A Leading Contender for the Pope Office, Pope Francis accepts Cardinal Robert Sarah's resignation from ...)
En 2001, il est nommé secrétaire de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, puis président du Conseil pontifical Cor Unum en 2010. La même année, il est créé cardinal par Benoît XVI. En 2014, le pape François le nomme préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 2021. (Pope Francis accepts Cardinal Robert Sarah's resignation from ..., 14 cardinals will no longer be electors at the end of 2025 - Aleteia, Le cardinal Sarah ne sera bientôt plus électeur du Conclave - Aleteia)
Auteur de plusieurs ouvrages influents tels que Dieu ou rien (2015), La force du silence (2016) et Le soir approche et déjà le jour baisse (2019), il est reconnu pour sa défense des valeurs traditionnelles de l'Église.
Cardinal Sarah est identifié comme une figure conservatrice, attachée à la liturgie traditionnelle et aux enseignements moraux classiques de l'Église. Il critique la sécularisation et défend une vision de l'Église centrée sur la prière, le silence et la fidélité doctrinale.
Il bénéficie du soutien de cardinaux partageant ses convictions traditionnelles, notamment en Afrique et en Europe. Cependant, la majorité des cardinaux électeurs ayant été créés par le pape François, son influence pourrait être limitée face à des candidats plus alignés avec les réformes récentes.
Ces cardinaux sont alignés sur la ligne ratzingérienne et sont plus conservateurs d'un point de vue théologique, moral et pastoral, tout en acceptant le Concile Vatican II et ses réformes.
Né le 31 décembre 1947 à Finthen, près de Mayence (Allemagne), Gerhard Ludwig Müller a été ordonné prêtre en 1978. Docteur en théologie sous la direction du cardinal Karl Lehmann, il a consacré sa thèse à Dietrich Bonhoeffer. En 1986, il devient professeur de théologie dogmatique à l’université Ludwig-Maximilian de Munich. (Gerhard Ludwig Müller - Wikipedia, Gerhard Ludwig Müller, Liberation Theology Interview with Archbishop Gerhard Ludwig Müller)
Nommé évêque de Ratisbonne en 2002 par Jean-Paul II, il se distingue par sa proximité avec Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, qui le charge de l’édition allemande de ses œuvres complètes.
En 2012, Benoît XVI le nomme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, poste qu’il occupe jusqu’en 2017. Il est créé cardinal par le pape François en 2014. (Cardinal Gerhard Müller: le pape au COE, un bon signe pour l'œcuménisme ..., Gerhard Ludwig Müller Biography - Pantheon World)
Depuis la fin de son mandat à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Müller est devenu l’une des principales figures du courant conservateur au sein de l’Église catholique. Il critique régulièrement certaines orientations du pontificat de François, notamment en matière de doctrine et de discipline sacramentelle. (Cardinal Gerhard Müller: le pape au COE, un bon signe pour l'œcuménisme ..., Gerhard Ludwig Müller)
Le cardinal Müller est identifié comme un représentant du courant conservateur. Il insiste sur la fidélité à la doctrine traditionnelle de l’Église et exprime des réserves sur certaines évolutions pastorales récentes, notamment en matière de morale sexuelle et de discipline sacramentelle.
Bien que nommé cardinal par François, il est proche des milieux conservateurs, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Cependant, la majorité des cardinaux électeurs ayant été créés par François, son influence directe au sein du collège électoral est limitée. (Cardinal Müller: Church risks split if it elects a liberal pope)
Né le 4 juillet 1959 à Montevideo (Uruguay), Daniel Fernando Sturla Berhouet est le plus jeune d'une fratrie de cinq enfants. Orphelin à l'adolescence, il est profondément marqué par la spiritualité salésienne, qu'il découvre au sein de l'Institut Jean XXIII de Montevideo. Il entre dans la Société de Saint François de Sales (Salésiens de Don Bosco) en 1979 et prononce ses vœux religieux le 31 janvier 1980. (Daniel Fernando Sturla Berhouet, Daniel Fernando Sturla Berhouet)
Après des études en droit civil, philosophie, sciences de l'éducation et théologie, il est ordonné prêtre le 21 novembre 1987. Il occupe ensuite divers postes de responsabilité au sein des Salésiens en Uruguay : maître des novices, directeur de l'Institut Jean XXIII, professeur d'histoire de l'Église, puis provincial de l'ordre en 2008. En 2009, il est élu président de la Conférence des religieux d'Uruguay. (Daniel Fernando Sturla Berhouet)
Le 10 décembre 2011, il est nommé évêque auxiliaire de Montevideo par le pape Benoît XVI et reçoit la consécration épiscopale le 4 mars 2012. Le 11 février 2014, le pape François le nomme archevêque métropolitain de Montevideo. Il est créé cardinal le 14 février 2015, recevant le titre de cardinal-prêtre de Santa Galla. (Daniel Fernando Sturla Berhouet, Daniel Sturla)
Au sein de la Curie romaine, il est membre de plusieurs dicastères, dont la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique, le Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, la Commission Pontificale pour l'Amérique Latine et la Commission Cardinalice de l'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique. (Daniel Fernando Sturla Berhouet)
Cardinal Sturla est généralement considéré comme conservateur. Il a exprimé des critiques envers des documents tels que Fiducia supplicans, le qualifiant d'« ambigu, diviseur et confus » . Il est également sceptique quant au concept de synodalité. (Who Will Be The Next Pope? - BIG C CATHOLICS)
En tant que membre de plusieurs dicastères romains et figure influente en Amérique latine, il dispose d'un réseau étendu. Cependant, son influence au sein du collège des cardinaux reste modérée comparée à d'autres figures plus en vue.
Né le 15 septembre 1944 à Gênes, Mauro Piacenza a été ordonné prêtre en 1969 par le cardinal Giuseppe Siri. Docteur en droit canonique de l’Université pontificale du Latran, il a exercé divers ministères pastoraux et académiques dans son diocèse natal, notamment comme enseignant en théologie dogmatique et en histoire de l’athéisme. Il a également été juge au tribunal ecclésiastique et assistant diocésain du Mouvement ecclésial d'engagement culturel. (Mauro Piacenza, Mauro Piacenza)
En 1990, il rejoint la Curie romaine au sein de la Congrégation pour le clergé, où il est successivement chef de bureau (1997), sous-secrétaire (2000), puis secrétaire (2007). En 2003, Jean-Paul II le nomme président de la Commission pontificale pour le patrimoine culturel de l’Église et évêque titulaire de Victoriana. Il est consacré évêque le 15 novembre 2003 par le cardinal Tarcisio Bertone. En 2004, il devient également président de la Commission pontificale d’archéologie sacrée. (Mauro Piacenza)
Le 7 octobre 2010, Benoît XVI le nomme préfet de la Congrégation pour le clergé et président du Conseil international pour la catéchèse. Il est créé cardinal le 20 novembre 2010, avec le titre de San Paolo alle Tre Fontane. En 2011, il est nommé président international de la fondation pontificale Aide à l’Église en détresse. (Mauro Piacenza, Mauro Piacenza)
Le 21 septembre 2013, le pape François le nomme pénitencier majeur de la Pénitencerie apostolique, charge qu’il occupe jusqu’au 6 avril 2024. Le 3 mai 2021, il est élevé à l’ordre des cardinaux-prêtres. Il atteint l’âge de 80 ans le 15 septembre 2024, perdant ainsi son droit de vote au conclave. (Mauro Piacenza, Mauro Piacenza)
Cardinal Piacenza est considéré comme un conservateur, attaché à la tradition et à la discipline ecclésiale. Il a souvent mis en garde contre le relativisme moral et souligné l'importance du sacrement de la confession. Son approche théologique est centrée sur la fidélité au magistère et la défense des valeurs traditionnelles de l'Église.
Réseau et poids au sein du collège des cardinauxBien qu'il ait été influent sous le pontificat de Benoît XVI, son influence a diminué sous le pape François. Son réseau est principalement composé de cardinaux et de prélats conservateurs. Cependant, son retrait du collège électoral limite désormais son poids dans les décisions futures.
Né le 15 novembre 1947 à Polgahawela, au Sri Lanka, le cardinal Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don est une figure éminente de l'Église catholique asiatique. Ordonné prêtre en 1975, il a poursuivi ses études à Rome, obtenant une licence en théologie biblique à l'Université pontificale urbanienne. (24 Albert Malcolm Ranjith Patabendige Stock Photos, High-Res Pictures ...)
Son parcours ecclésiastique est marqué par une alternance entre responsabilités pastorales et fonctions au sein de la Curie romaine. Il a notamment servi comme secrétaire adjoint à la Congrégation pour l'Évangélisation des peuples et comme nonce apostolique en Indonésie et au Timor oriental. En 2005, il a été nommé secrétaire de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, avant d'être nommé archevêque de Colombo en 2009. Il a été créé cardinal par le pape Benoît XVI en 2010. (Revue de presse : De quel continent viendra le prochain Pape ?, How Old Will the Next Pope Be? - National Catholic Register)
En tant qu'archevêque de Colombo, il a joué un rôle central dans la vie religieuse et sociale du Sri Lanka, notamment en appelant à la justice et à la réconciliation après les attentats de Pâques 2019. Il est également connu pour ses prises de position critiques envers certaines politiques gouvernementales sri-lankaises.
Le cardinal Ranjith est considéré comme un conservateur, notamment en matière liturgique et doctrinale. Il est souvent associé à la ligne de pensée du pape Benoît XVI. Cependant, il n'est pas perçu comme un opposant frontal aux réformes du pape François, adoptant plutôt une posture de discrétion et de fidélité à l'institution.
Bien qu'il dispose de relations établies au sein de la Curie et parmi les cardinaux asiatiques, son influence semble limitée face aux réseaux plus étendus de certains autres papabili. Son profil pourrait néanmoins séduire une minorité de cardinaux souhaitant un retour à une certaine tradition.
Né le 22 juin 1953 à Duivendrecht, aux Pays-Bas, Willem Jacobus Eijk est l'un des rares cardinaux européens à combiner une formation scientifique rigoureuse avec une solide expertise théologique. Avant d'entrer au séminaire, il a étudié la médecine à l'Université d'Amsterdam et a exercé brièvement comme médecin. Il a ensuite obtenu un doctorat en bioéthique médicale à l'Université de Leyde, suivi d'un doctorat en philosophie à l'Université pontificale Saint-Thomas-d'Aquin à Rome.
Ordonné prêtre en 1985 pour le diocèse de Roermond, il a enseigné l'éthique médicale et la théologie morale, tout en siégeant au sein de l'association néerlandaise des médecins pro-vie. En 1999, il est nommé évêque de Groningue-Leeuwarden, puis en 2007, archevêque métropolitain d'Utrecht. Il est créé cardinal par Benoît XVI lors du consistoire du 18 février 2012. (Dutch Willem Jacobus Eijk Photos and Premium High Res Pictures - Getty ...)
Cardinal Eijk est membre de plusieurs dicastères romains, dont la Congrégation pour la doctrine de la foi et le Dicastère pour la santé. Il est également reconnu pour ses interventions publiques sur les questions bioéthiques, la morale sexuelle et la fidélité doctrinale, notamment dans le contexte d'une Église néerlandaise fortement sécularisée.
Cardinal Eijk est clairement identifié comme un représentant du courant conservateur. Il s'est exprimé de manière critique sur le processus synodal en Allemagne et sur certaines orientations du Synode sur la synodalité, mettant en garde contre les risques de confusion doctrinale et de fragmentation ecclésiale. Il plaide pour une centralité du magistère romain et une fidélité stricte à la doctrine catholique.
Bien qu'il ne fasse pas partie des figures les plus médiatisées du collège cardinalice, Eijk bénéficie d'une estime certaine parmi les cardinaux attachés à la tradition et à la clarté doctrinale. Son élection par Benoît XVI le place dans la lignée des cardinaux nommés pour leur fidélité au magistère. Cependant, son influence reste limitée par rapport à des figures plus centrales dans la Curie ou dans les grands diocèses mondiaux.
Né le 25 juin 1952 à Budapest, Péter Erdő est une figure majeure de l'Église catholique hongroise. Ordonné prêtre en 1975, il est nommé archevêque d'Esztergom-Budapest en 2002 et créé cardinal par Jean-Paul II en 2003. Il est également président de la Conférence épiscopale hongroise depuis 2005 et a présidé le Conseil des conférences épiscopales d'Europe de 2006 à 2016. (Péter Erdő)
Spécialiste reconnu du droit canonique, il a été professeur à l'Université catholique Péter Pázmány et a publié de nombreux ouvrages académiques. Son expertise théologique et juridique lui a valu une influence notable au sein du Vatican, notamment en tant que rapporteur général du Synode sur la famille en 2014. (Le nom des cardinaux 'papabile' qui reviennent le plus souvent, Hungary's Péter Erdő is a strong candidate to be the next pope - and that's reason to be fearful)
Polyglotte, il parle couramment le hongrois, l'italien, le français, l'anglais et le latin. Il est également connu pour sa dévotion mariale, en particulier envers Notre-Dame de la Consolation.
Erdő est généralement classé parmi les conservateurs modérés. Il défend une interprétation stricte de la doctrine catholique, notamment sur les questions de famille et de sexualité, tout en évitant les positions extrêmes. Il a exprimé des réserves sur l'élargissement des droits des personnes LGBTQ+ et des divorcés remariés au sein de l'Église. (Hungary's Péter Erdő is a strong candidate to be the next pope - and that's reason to be fearful)
Bien que la majorité des cardinaux électeurs aient été nommés par le pape François, Erdő bénéficie d'un réseau solide, notamment en Europe centrale et orientale. Son profil académique et son expérience synodale lui confèrent une crédibilité auprès de nombreux cardinaux, y compris en Afrique et en Amérique latine.
Né le 21 avril 1965 à Cologno al Serio, près de Bergame en Italie, Pierbattista Pizzaballa est un franciscain qui a consacré l'essentiel de sa vie sacerdotale à la Terre Sainte. Ordonné prêtre en 1990 par le cardinal Giacomo Biffi, il a rejoint la Custodie franciscaine de Terre Sainte en 1999, où il a occupé divers postes, notamment celui de supérieur du couvent des Saints Siméon et Anne à Jérusalem. (Pierbattista Pizzaballa)
En 2004, il est élu Custode de Terre Sainte, un rôle qu'il assume jusqu'en 2016. Durant cette période, il se distingue par ses efforts de dialogue interreligieux et son engagement en faveur de la paix. En 2016, il est nommé administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem, puis en devient le patriarche en 2020. Il est créé cardinal par le pape François en septembre 2023. (Pierbattista Pizzaballa)
Pizzaballa est perçu comme un modéré, évitant les extrêmes tant progressistes que conservateurs. Cette neutralité pourrait le rendre acceptable pour divers courants au sein du collège cardinalice. (Le nom des cardinaux 'papabile' qui reviennent le plus souvent)
Bien qu'il ait été créé cardinal récemment, sa réputation de médiateur et son expérience en tant que patriarche de Jérusalem lui confèrent une stature respectée. Son profil international et son engagement en faveur de la paix pourraient séduire un collège cardinalice désireux d'unifier l'Église autour de valeurs de dialogue et de réconciliation. (Cardinal Pizzaballa's Meteoric Rise to 'Papabile')
Né le 14 janvier 1943 à Pontevico, en Italie, Angelo Bagnasco a été ordonné prêtre le 29 juin 1966 par le cardinal Giuseppe Siri. Il a obtenu un doctorat en philosophie de l'Université de Gênes en 1979 et a enseigné la métaphysique et l'athéisme contemporain à la Faculté théologique de l'Italie septentrionale jusqu'en 1998. (Cardinal Angelo Bagnasco)
Il a été nommé évêque de Pesaro en 1998, puis promu archevêque en 2000. En 2003, il est devenu ordinaire militaire pour l'Italie, avant d'être nommé archevêque de Gênes en 2006. Créé cardinal par Benoît XVI en 2007, il a été président de la Conférence épiscopale italienne (CEI) de 2007 à 2017 et président du Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) de 2016 à 2021. Il a pris sa retraite en tant qu'archevêque de Gênes en 2020. (Angelo Cardinal Bagnasco - Catholic-Hierarchy, Angelo Bagnasco Biography - Pantheon World)
Bagnasco est considéré comme un conservateur, fidèle à la tradition doctrinale de l'Église. Il a exprimé des positions fermes sur des questions telles que l'euthanasie, l'avortement et le mariage homosexuel, qu'il a qualifié de "cheval de Troie" pour la société.
Bien qu'il ait été une figure influente au sein de l'Église italienne et européenne, son influence actuelle est limitée en raison de son âge et de sa retraite. Il reste toutefois respecté pour son expérience et sa contribution à l'Église.
Né en 1948 à Monhla, en Birmanie (Myanmar), Charles Maung Bo est entré dans la Société salésienne de Don Bosco et a été ordonné prêtre en 1976. Il a été nommé évêque de Lashio en 1990, puis archevêque de Yangon en 2003. En 2015, il a été créé cardinal par le pape François, devenant ainsi le premier cardinal birman.
Il a également été président de la Fédération des Conférences épiscopales d'Asie (FABC) de 2018 à 2022, jouant un rôle clé dans la coordination des efforts pastoraux et sociaux de l'Église en Asie. En tant que membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, il a œuvré pour la promotion de la paix et de la réconciliation dans un pays marqué par des conflits ethniques et religieux.
Cardinal Bo est souvent perçu comme un modéré, alliant fidélité à la doctrine catholique et ouverture au dialogue interreligieux et social. Il incarne une Église engagée sur les questions de justice sociale, de paix et de droits de l'homme, sans pour autant adopter des positions théologiques radicales.
Son rôle de président de la FABC lui a permis de tisser des liens étroits avec de nombreux évêques et cardinaux asiatiques. Cependant, son influence directe au sein du collège des cardinaux reste limitée, notamment en raison de sa faible présence au Vatican et de la prédominance des cardinaux européens et américains.
Marc Ouellet est né le 8 juin 1944 à La Motte, au Québec. Ordonné prêtre en 1968, il rejoint la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice en 1972. Théologien de formation, il enseigne dans divers séminaires au Canada, en Colombie et à Rome. En 2001, il est nommé secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, puis archevêque de Québec en 2002. Il est créé cardinal en 2003 par Jean-Paul II.
En 2010, Benoît XVI le nomme préfet de la Congrégation pour les évêques (devenue Dicastère pour les évêques), poste qu'il occupe jusqu'en 2023. À ce titre, il joue un rôle central dans la nomination des évêques à travers le monde. Il est également président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.
Durant son mandat, il défend vigoureusement le célibat sacerdotal, notamment lors du Synode pour l'Amazonie en 2019, où il publie l'ouvrage Amis de l'Époux pour réaffirmer l'importance de cette discipline dans l'Église latine.
Cardinal Ouellet est considéré comme un conservateur modéré. Il défend des positions traditionnelles sur des questions telles que le célibat sacerdotal et s'oppose à l'ordination des femmes. Toutefois, il a également soutenu certaines réformes du pape François, notamment en matière de sélection des évêques, privilégiant des profils pastoraux et proches du peuple.
Bien qu'il ne soit plus électeur, son influence demeure notable en raison de ses années à la tête du Dicastère pour les évêques. Il a contribué à la nomination de nombreux évêques et cardinaux, ce qui lui confère un réseau étendu au sein de l'Église. Cependant, son retrait récent et les controverses l'ont éloigné du centre des décisions actuelles.
Né le 24 septembre 1949 à Sorengo, en Suisse, de parents suédois, Anders Arborelius a grandi à Lund, dans le sud de la Suède. Issu d'une famille luthérienne non pratiquante, il se convertit au catholicisme à l'âge de 20 ans, après avoir été influencé par les sœurs bridgettines et la lecture de l'autobiographie de sainte Thérèse de Lisieux. Deux ans plus tard, il entre chez les Carmes déchaux au monastère de Norraby. Il prononce ses vœux perpétuels en 1977 à Bruges et est ordonné prêtre en 1979 à Malmö.
Titulaire d'une licence en langues modernes de l'université de Lund et d'un doctorat en théologie du Teresianum à Rome, il est nommé évêque de Stockholm en 1998 par Jean-Paul II, devenant ainsi le premier évêque catholique suédois depuis la Réforme. En 2017, le pape François le crée cardinal, faisant de lui le premier cardinal de l'histoire de la Suède et de la Scandinavie.
Au sein de la Curie romaine, il a été membre du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, de la Congrégation pour le clergé, de la Congrégation pour les Églises orientales, du Conseil pour l'économie et du Dicastère pour les évêques. Il a également présidé la Conférence épiscopale de Scandinavie de 2005 à 2015.
Cardinal Arborelius est considéré comme modéré, avec une sensibilité spirituelle profonde héritée de sa formation carmélitaine. Il met l'accent sur la miséricorde, l'unité et le dialogue, tout en restant fidèle à l'enseignement traditionnel de l'Église. Il a exprimé son inconfort face aux spéculations sur le conclave et a souligné l'importance de ne pas politiser l'élection pontificale.
Bien qu'il ne fasse pas partie des figures les plus influentes du collège cardinalice, sa participation à divers dicastères et son engagement en faveur de l'unité chrétienne lui confèrent une certaine reconnaissance. Son profil de pasteur humble et expérimenté pourrait séduire les cardinaux recherchant un candidat de transition, capable de maintenir l'équilibre au sein de l'Église.
Ces cardinaux occupent une position intermédiaire, très discrets dans leurs affirmations, mais qui sont très probablement sympathiques au "Parti François" tout en maintenant certaines positions plus traditionnelles.
Jean-Marc Aveline est né le 26 décembre 1958 à Sidi Bel Abbès, en Algérie française. Après l'indépendance, sa famille s'installe à Marseille, où il effectue sa scolarité. Il entre au séminaire interdiocésain d'Avignon en 1977, puis poursuit ses études au séminaire des Carmes à Paris, obtenant une double licence en théologie et en philosophie, ainsi qu'une maîtrise en théologie. En 2000, il soutient une thèse de doctorat intitulée Pour une théologie christologique des religions.
Ordonné prêtre le 3 novembre 1984 pour l'archidiocèse de Marseille, il occupe divers postes liés à la formation théologique et au dialogue interreligieux. En 1992, il fonde l'Institut de science et théologie des religions (ISTR) de Marseille, qu'il dirige jusqu'en 2002. Il est également directeur de l'Institut catholique de la Méditerranée et enseigne à la faculté de théologie de l'université catholique de Lyon.
Nommé évêque auxiliaire de Marseille en 2013, il devient archevêque métropolitain de Marseille en 2019. Le 27 août 2022, il est créé cardinal par le pape François, avec le titre de cardinal-prêtre de Santa Maria ai Monti. Il est membre du Dicastère pour les évêques et du Dicastère pour le dialogue interreligieux.
Le 2 avril 2025, il est élu président de la Conférence des évêques de France, avec une prise de fonction prévue le 1er juillet 2025.
Le cardinal Aveline est considéré comme modérément progressiste. Il soutient une Église ouverte au dialogue, attentive aux défis contemporains tels que la migration et la sécularisation. Il incarne une ligne équilibrée entre tradition et ouverture, en phase avec l'héritage du pape François.
Il bénéficie du soutien de cardinaux influents tels que Jean-Claude Hollerich et Reinhard Marx. Sa nomination par le pape François et sa participation active aux synodes renforcent sa position au sein du collège cardinalice. De plus, son rôle de président de la Conférence des évêques de France lui confère une légitimité supplémentaire.
Fridolin Ambongo Besungu est né le 24 janvier 1960 à Boto, en République démocratique du Congo. Ordonné prêtre en 1988 au sein de l'ordre des Capucins, il a obtenu une licence en théologie morale à l'Académie Alphonsienne à Rome. Il a été nommé évêque de Bokungu-Ikela en 2004 par Jean-Paul II, puis administrateur apostolique de Kole en 2008. En 2016, il est devenu archevêque de Mbandaka-Bikoro, avant d'être nommé coadjuteur de Kinshasa en 2018, succédant à Laurent Monsengwo Pasinya. Il a été créé cardinal par le pape François en octobre 2019. (Quién es Fridolin Ambongo Besungu, el papable que puede ser el primer papa africano en 16 siglos, Fridolin Ambongo Besungu)
Ambongo est membre du Conseil des cardinaux depuis 2020, un groupe restreint chargé de conseiller le pape sur la réforme de la Curie romaine. En février 2023, il a été élu président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SECAM), renforçant ainsi son influence sur le continent africain. (Le nom des cardinaux 'papabile' qui reviennent le plus souvent, Fridolin Ambongo Besungu)
Il est reconnu pour son engagement en faveur de la justice sociale, dénonçant la corruption, l'exploitation des ressources naturelles et les ingérences étrangères en Afrique. Il a également joué un rôle actif dans la médiation politique en République démocratique du Congo, notamment lors des élections de 2018. (Quién es Fridolin Ambongo Besungu, el papable que puede ser el primer papa africano en 16 siglos)
Ambongo incarne une ligne conservatrice sur les questions doctrinales et morales, tout en étant progressiste sur les enjeux sociaux et politiques. Il défend une Église enracinée dans les réalités culturelles africaines, s'opposant à ce qu'il considère comme une "colonisation culturelle" occidentale.
Avec son rôle au sein du SECAM et du Conseil des cardinaux, Ambongo dispose d'un réseau solide, notamment parmi les cardinaux africains et ceux sensibles aux questions de justice sociale. Cependant, ses positions conservatrices sur certains sujets peuvent limiter son attractivité auprès des cardinaux progressistes. (Fridolin Ambongo Besungu)
Fernando Filoni est né le 15 avril 1946 à Manduria, dans la région des Pouilles en Italie. Ordonné prêtre en 1970, il a intégré le service diplomatique du Saint-Siège en 1981. Sa carrière diplomatique l’a conduit dans des postes sensibles, notamment en Iran pendant la guerre Iran-Irak, au Brésil, aux Philippines, et surtout en Irak, où il a été nonce apostolique de 2001 à 2006. Il y est resté en poste même durant l’invasion américaine de 2003, ce qui lui a valu une reconnaissance particulière pour son courage et son engagement pastoral.
De 2007 à 2011, il a été substitut pour les affaires générales à la Secrétairerie d’État, un poste stratégique au cœur de la gouvernance vaticane. En 2011, Benoît XVI l’a nommé préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, fonction qu’il a occupée jusqu’en 2019. Il a été créé cardinal en 2012.
Depuis 2019, il est Grand Maître de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, une fonction honorifique mais influente, notamment en matière de soutien aux chrétiens de Terre Sainte.
Filoni est généralement considéré comme modérément conservateur. Il est attaché à la tradition doctrinale tout en étant ouvert aux dialogues interculturels, notamment en Asie. Son approche est pragmatique, centrée sur la mission évangélisatrice de l’Église.
Son expérience et ses fonctions passées lui assurent un respect certain parmi les cardinaux, en particulier ceux nommés par Benoît XVI. Cependant, il ne semble pas disposer d’un bloc de soutien suffisamment structuré pour porter une candidature forte.
Né le 7 octobre 1955 à Vérone (Italie), Claudio Gugerotti a été ordonné prêtre en 1982 pour le diocèse de Vérone. Membre de la Société Pieuse de Don Nicola Mazza, il est diplômé en langues orientales et littérature de l'université Ca' Foscari de Venise, titulaire d'un doctorat en sciences ecclésiastiques orientales du Pontifical Institut Oriental, ainsi que d'une licence en liturgie sacrée de l'Athénée pontifical Saint-Anselme. (Brief biographies of 21 future Cardinals – FABC)
Il a enseigné la patristique et la liturgie orientale à l'Institut d'études œcuméniques de Vérone et au Pontifical Institut Oriental. En 1985, il rejoint la Congrégation pour les Églises orientales, devenant sous-secrétaire en 1997. (Cardinal-to-be Claudio Gugerotti, expert in Eastern Europe - Aleteia)
En 2001, Jean-Paul II le nomme archevêque titulaire de Ravello et nonce apostolique en Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan. Il est ensuite nonce en Biélorussie (2011–2015), en Ukraine (2015–2020) et au Royaume-Uni (2020–2022). En novembre 2022, il est nommé préfet du Dicastère pour les Églises orientales, poste qu'il occupe jusqu'en 2025. Il est créé cardinal par le pape François le 30 septembre 2023. (Claudio Gugerotti, Claudio Gugerotti, Le cardinal Claudio Gugerotti envoyé par le pape François en Syrie ...)
Il est membre de plusieurs dicastères de la Curie romaine, dont ceux pour la doctrine de la foi, les évêques, l'unité des chrétiens, le dialogue interreligieux, la culture et l'éducation, les textes législatifs, ainsi que de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican.
Claudio Gugerotti est généralement considéré comme modéré, avec une sensibilité particulière pour les traditions orientales de l'Église. Il est perçu comme fidèle à la ligne du pape François, notamment en matière de dialogue interreligieux et d'attention aux périphéries.
Créé cardinal par le pape François en 2023, Gugerotti bénéficie du soutien de nombreux cardinaux nommés par François, qui représentent une majorité au sein du collège électoral. Son expérience diplomatique et ses relations établies au sein de la Curie renforcent son réseau d'influence.
Ces cardinaux sont favorables aux réformes de François et souhaitent poursuivre ou approfondir son orientation. Ils représentent l'aile la plus progressiste des papabili et sont généralement favorables à la décentralisation, à une plus grande inclusion et à l'adaptation de l'Église aux réalités contemporaines.
Kurt Koch est né le 15 mars 1950 à Emmenbrücke, dans le canton de Lucerne, en Suisse. Après des études de théologie à l'Université de Lucerne et à la Ludwig-Maximilians-Universität de Munich, il obtient en 1975 une licence en théologie. Il est ordonné prêtre le 20 juin 1982 pour le diocèse de Bâle. (Cardinal Kurt Koch - The College of Cardinals Report, Swiss Cardinal to Speak on Ecumenism | CUA, Kurt Koch)
De 1982 à 1989, il enseigne la théologie dogmatique et morale à l'Institut catéchétique de Lucerne, puis devient professeur de théologie dogmatique et liturgique à la faculté de théologie de Lucerne jusqu'à sa nomination épiscopale. (Kurt Koch)
Le 21 août 1995, il est nommé évêque de Bâle par le pape Jean-Paul II, qui le consacre personnellement le 6 janvier 1996. Il exerce cette fonction jusqu'en 2010. (Kurt Koch, Kurt Koch)
Le 1er juillet 2010, le pape Benoît XVI le nomme président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, fonction qu'il occupe toujours. Il est également président de la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme. Le 20 novembre 2010, il est créé cardinal-diacre de Nostra Signora del Sacro Cuore. Le 3 mai 2021, il est élevé au rang de cardinal-prêtre. (Kurt Koch)
Le cardinal Koch est considéré comme modéré, avec une sensibilité conservatrice sur le plan doctrinal, tout en étant ouvert au dialogue interreligieux et œcuménique. Il a défendu la liberté religieuse, y compris pour les musulmans en Suisse, tout en appelant à la réciprocité dans les pays à majorité musulmane. (Kurt Koch)
En tant que membre de plusieurs dicastères romains et ayant participé au conclave de 2013, il dispose d'un réseau étendu au sein de la Curie et du collège des cardinaux. Sa longue expérience au Vatican renforce sa crédibilité institutionnelle.
Né le 17 janvier 1955 à Schiavon, dans la province de Vicence (Italie), Pietro Parolin est ordonné prêtre en 1980. Après une brève expérience pastorale, il intègre en 1983 l’Académie pontificale ecclésiastique, amorçant ainsi une carrière diplomatique au sein du Saint-Siège. Il sert successivement dans les nonciatures au Nigeria, au Mexique et au Venezuela, avant de rejoindre la Secrétairerie d'État en 2002.
En 2009, il est nommé nonce apostolique au Venezuela, puis, en 2013, le pape François le désigne comme Secrétaire d'État du Vatican, fonction qu'il occupe jusqu'à la mort du pontife en avril 2025. En tant que Secrétaire d'État, Parolin joue un rôle central dans la diplomatie vaticane, notamment dans l'accord controversé avec la Chine sur la nomination des évêques et dans le rapprochement entre les États-Unis et Cuba en 2014.
En 2014, il est créé cardinal par le pape François. En 2018, il est élevé au rang de cardinal-évêque. À la suite du décès du cardinal Giovanni Battista Re, Parolin devient le doyen du Collège des cardinaux électeurs, présidant ainsi le conclave de 2025.
Parolin est considéré comme un modéré, voire un centriste. Il soutient les réformes du pape François tout en adoptant une approche prudente sur des sujets sensibles. Il a exprimé des positions conservatrices sur le mariage homosexuel, mais s'est montré ouvert à discuter du célibat sacerdotal et du rôle des femmes dans l'Église. (Politics aside for one day, world leaders to gather at Vatican and ..., Quién es Pietro Parolin, el candidato italiano que suena con más fuerza para ser el nuevo Papa de Roma)
En tant que doyen du Collège des cardinaux électeurs et ancien Secrétaire d'État, Parolin bénéficie d'une grande visibilité et d'un réseau étendu. Il est respecté pour sa capacité à naviguer dans les complexités de la Curie et à maintenir des relations diplomatiques stables. (Conclave de 2025)
Né le 11 octobre 1948 à Wassaw Nsuta, au Ghana, Peter Turkson est le quatrième d'une fratrie de dix enfants. Issu d'une famille modeste, il est ordonné prêtre en 1975 après des études au Ghana, aux États-Unis et à Rome, où il obtient un doctorat en Écriture sainte à l'Institut biblique pontifical .
En 1992, il est nommé archevêque de Cape Coast, devenant ainsi primat du Ghana. En 2003, Jean-Paul II le crée cardinal, faisant de lui le premier cardinal ghanéen de l'histoire. Il préside la Conférence des évêques catholiques du Ghana de 1997 à 2005 .
En 2009, Benoît XVI le nomme président du Conseil pontifical Justice et Paix. En 2016, il devient le premier préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, un poste qu'il occupe jusqu'en 2021. Depuis 2022, il est chancelier de l'Académie pontificale des sciences et de l'Académie pontificale des sciences sociales .
Cardinal Turkson est généralement perçu comme conservateur sur les questions doctrinales, tout en étant engagé sur les questions sociales et environnementales. Il a notamment collaboré à l'encyclique Laudato si' du pape François, mettant en avant la justice environnementale et sociale .
Sa longue carrière au sein de la Curie romaine et ses relations avec les papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François lui confèrent une stature respectée. Cependant, il n'est pas considéré comme un leader d'un groupe spécifique de cardinaux, ce qui pourrait limiter son influence directe lors du conclave.
Stephen Brislin, né le 24 septembre 1956 à Welkom, en Afrique du Sud, est un prélat influent de l'Église catholique sud-africaine. D'origine écossaise et irlandaise, il a étudié la psychologie à l'université du Cap, la philosophie au séminaire Saint-Jean-Vianney de Pretoria, la théologie à l'Institut missionnaire de Mill Hill à Londres, et a obtenu une licence à l'université catholique de Louvain. Ordonné prêtre le 19 novembre 1983 pour le diocèse de Kroonstad, il a été nommé évêque de ce même diocèse en 2006, puis archevêque du Cap en 2009. Il a exercé fonction jusqu'en octobre 2024, date à laquelle il a été transféré à l'archidiocèse de Johannesburg. (Stephen Brislin)
Brislin a été président de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) de 2013 à 2019 et président de la réunion interrégionale des évêques d'Afrique australe (IMBISA) de 2012 à 2016. Il a été créé cardinal par le pape François lors du consistoire du 30 septembre 2023, recevant le titre de cardinal-prêtre de Santa Maria Domenica Mazzarello. Il est également membre du Dicastère pour les causes des saints depuis octobre 2023. (Stephen Brislin)
Brislin est considéré comme un modéré, aligné sur la vision pastorale du pape François. Il a soutenu des approches ouvertes lors des synodes sur la famille, tout en restant fidèle à la doctrine. Son épiscopat est marqué par une attention aux questions sociales et à la justice, sans pour autant adopter des positions radicales. (Stephen Brislin)
En tant que président de la SACBC et de l'IMBISA, Brislin a tissé des liens solides avec les évêques d'Afrique australe. Sa récente élévation au cardinalat et sa nomination à Johannesburg renforcent sa stature. Cependant, son influence reste principalement régionale, et il devra compter sur le soutien des cardinaux partageant sa vision pastorale pour espérer être élu. (Stephen Brislin)
Né le 21 juin 1957 à Manille, aux Philippines, Luis Antonio Gokim Tagle est une figure majeure de l'Église catholique asiatique. Ordonné prêtre en 1982, il a été nommé évêque d'Imus en 2001, puis archevêque de Manille en 2011. En 2012, le pape Benoît XVI l'a créé cardinal.
En décembre 2019, le pape François l'a nommé préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Avec l'entrée en vigueur de la constitution apostolique Praedicate Evangelium en 2022, congrégation a été intégrée au nouveau Dicastère pour l'évangélisation, où Tagle a servi en tant que pro-préfet de la section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières.
Tagle a également été président de Caritas Internationalis de 2015 à 2023. Cependant, en novembre 2022, le Vatican a annoncé une réorganisation de Caritas, citant des "déficiences réelles" dans la gestion, ce qui a conduit à la fin de son mandat à la tête de l'organisation.
En février 2024, il a été élevé au rang d'officier de la Légion d'honneur par la France, en reconnaissance de son engagement en faveur de la solidarité internationale.
Tagle est généralement perçu comme progressiste, aligné sur les réformes du pape François. Il soutient une approche pastorale inclusive, mettant l'accent sur la miséricorde, le dialogue interreligieux et l'engagement social.
Ayant été nommé cardinal par Benoît XVI et ayant occupé des postes clés sous le pontificat de François, Tagle bénéficie d'une reconnaissance transversale au sein du collège des cardinaux. Sa participation active aux synodes et son rôle au Vatican renforcent sa visibilité et son influence.
Né le 15 décembre 1965 à Machico, sur l'île de Madère au Portugal, José Tolentino de Mendonça est ordonné prêtre le 28 juillet 1990. Docteur en théologie biblique, il se distingue par une carrière académique et littéraire notable, publiant des ouvrages de poésie, d'essais et de théâtre. (José Tolentino de Mendonça)
En 2011, il devient consulteur du Conseil pontifical de la culture. En juin 2018, le pape François le nomme archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine, et il est consacré évêque titulaire de Suava le 28 juillet 2018. Le 5 octobre 2019, il est créé cardinal-diacre des Saints-Dominique-et-Sixte. (Profiles of Pope Francis' New Cardinals - National Catholic Register, José Tolentino de Mendonça)
Le 26 septembre 2022, il est nommé préfet du Dicastère pour la Culture et l'Éducation, un poste stratégique dans la Curie romaine. Il est également membre de plusieurs dicastères importants, notamment ceux pour l'Évangélisation des peuples, la Cause des Saints, les Évêques, le Culte divin et la Discipline des sacrements, ainsi que la Doctrine de la Foi. (José Tolentino de Mendonça)
Cardinal Tolentino de Mendonça est considéré comme l'un des papabili les plus progressistes, prônant une Église ouverte, dialoguante et attentive aux réalités contemporaines. (José Tolentino de Mendonça)
Il bénéficie du soutien de la communauté de Sant'Egidio, influente dans les milieux ecclésiaux progressistes. Sa proximité avec le pape François et ses responsabilités au sein de la Curie renforcent son réseau et son influence. (José Tolentino de Mendonça)
Né à Rome le 11 octobre 1955, Matteo Maria Zuppi est le cinquième de six enfants d'une famille profondément enracinée dans l'Église catholique. Son père était journaliste à L’Osservatore Romano et sa mère était la nièce du cardinal Carlo Confalonieri, ancien doyen du Collège des cardinaux. Il a été ordonné prêtre en 1981 après des études en théologie à la Pontificia Università Lateranense et en lettres à l’Université La Sapienza de Rome.
Zuppi a exercé pendant 19 ans comme vicaire puis curé de la basilique Santa Maria in Trastevere, un centre névralgique de la Communauté de Sant’Egidio, mouvement laïc engagé dans le dialogue interreligieux et la médiation de paix. Il a joué un rôle clé dans les négociations ayant conduit aux accords de paix de Rome en 1992, mettant fin à la guerre civile au Mozambique.
En 2012, il est nommé évêque auxiliaire de Rome par Benoît XVI, puis archevêque de Bologne en 2015 par le pape François. Ce dernier le crée cardinal en 2019 et le nomme président de la Conférence épiscopale italienne en 2022.
En 2023, le pape François le désigne comme émissaire spécial pour la paix en Ukraine, mission qui l’a conduit à rencontrer des responsables à Kiev, Moscou et Washington afin de promouvoir des solutions humanitaires et le dialogue diplomatique.
Zuppi est considéré comme un cardinal progressiste, aligné sur les priorités du pape François : attention aux pauvres, dialogue interreligieux, écologie intégrale et ouverture pastorale. Il soutient une Église synodale et inclusive, tout en respectant la tradition doctrinale.
En tant que figure majeure de l'Église italienne et proche du pape François, Zuppi dispose d'un réseau solide parmi les cardinaux nommés par ce dernier. Son influence s'étend également grâce à ses engagements internationaux et son rôle dans des missions diplomatiques.