Conclavoscope - Chronique du Conclave - 7 mai 2025

Blog du Conclave

Habemus Papam !
Léon XIV (Robert Francis Prevost)
Priez pour le Saint-Père
Recevez la prière traditionnelle pour le Saint-Père par email
Nous respectons votre vie privée et ne partagerons jamais votre email
Partager cet article
Actualités 467 vues
07/05/2025

Chronique du Conclave - 7 mai 2025

Le mercredi 7 mai 2025 restera gravé comme le jour où l’Église catholique s’est une fois de plus retirée dans le silence de la chapelle Sixtine pour confier au discernement de ses cardinaux une des plus lourdes responsabilités : élire le successeur de Pierre. Deux semaines après le décès du pape François, 133 cardinaux électeurs ont entamé le conclave dans une atmosphère de gravité spirituelle, de ferveur populaire, et d’extrême confidentialité.

Une messe d’ouverture sous le signe de l’Esprit

La journée s’est ouverte à 10h avec la messe Pro eligendo Romano Pontifice dans la basilique Saint-Pierre. Célébrée par le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux, cette liturgie solennelle a placé les travaux du conclave sous le signe de l’Esprit Saint. L’homélie, empreinte de dignité, a été un appel à l’intériorité, à l’abandon des intérêts humains, et à l’unique fidélité à Jésus-Christ et au bien de l’Église.

« Chiediamo allo Spirito Santo che i Cardinali, nella scelta del nuovo Papa, abbiano nella mente e nel cuore solo Gesù Cristo e il bene della Chiesa e dell’umanità in questo complesso tornante della storia. »Cardinal Re, cité par le compte officiel @TerzaLoggia (voir tweet)

L’entrée en conclave : silence, serment et prière

À 16h30, les cardinaux ont quitté la chapelle Pauline en procession, chantant le traditionnel Veni Creator Spiritus. Une fois arrivés dans la chapelle Sixtine, sous le regard du Christ Juge de Michel-Ange, ils ont prêté le serment de secret le plus strict, puis ont été invités à se recueillir à huis clos.

« Extra omnes ! » — La formule rituelle fut prononcée avant la fermeture des portes, marquant officiellement l’entrée en conclave. « (…) con l’elezione del nuovo Papa, è sempre l’Apostolo Pietro che ritorna. »@TerzaLoggia, dans un second tweet (voir tweet)

Des dispositifs de brouillage électronique et l’interdiction de tout appareil connecté garantissent le secret absolu de cette phase cruciale. L’intégrité de ce processus reste un pilier symbolique dans un monde saturé de communication instantanée.

21h01 : une fumée noire, et un mystère qui demeure

Alors que la nuit tombait sur la place Saint-Pierre, les regards se sont figés à 21h01 vers la cheminée de la chapelle Sixtine : une fumée noire, dense et sans équivoque, s’est élevée dans le ciel romain. Aucun pape n’a donc été élu à l’issue de ce premier scrutin.

Cette heure tardive contraste avec celle du conclave de 2013, où la première fumée noire était apparue à 19h41. La durée plus longue des délibérations laisse entrevoir une situation plus complexe, sans consensus immédiat.

Une foule rassemblée dans le silence et la prière

Toute la journée, des milliers de pèlerins s’étaient massés sur la place Saint-Pierre. Des familles, des religieux, des jeunes venus du monde entier ont attendu dans une ferveur recueillie, chantant, priant, espérant. À l’opposé du rituel confiné des cardinaux, l’extérieur vibrait d’attente et de spiritualité populaire.

Dans la ville, des initiatives citoyennes se sont aussi manifestées : un groupe de femmes catholiques a fait apparaître une fumée rose symbolique, plaidant pour une Église plus inclusive.

Un scrutin imprévisible

À l’intérieur de la chapelle Sixtine, la délibération est encadrée par des règles millimétrées et un protocole ancestral. Mais l’issue, elle, demeure totalement incertaine. L’Église universelle entre dans un moment suspendu, où nul ne peut dire combien de jours il faudra pour que s’élève la fumée blanche annonciatrice d’un nouveau pape.

Tweets associés